Habiles faiseurs mais peu subtils auteurs, les Belges Adil El Arbi et Bilall Fallah auraient éventuellement pu s’abstenir d’essayer d’avoir quelque chose à dire sur la Syrie entre deux superproductions hollywoodiennes. Dans Rebel, les réalisateurs d’Image, de Black, de Patser et de Bad Boys for Life tentent en effet lourdement de s’emparer de questions aussi sensibles que la radicalisation et le djihad. En résulte un drame choral aussi énergique qu’indigeste qui mêle action bas du front, sentimentalisme appuyé et comédie musicale d’un goût disons assez douteux. Long, prétentieux, complaisant, péniblement démonstratif, le film, certes, ne manque pas de savoir-faire, mais il lui manque à peu près tout le reste…
Lire aussi | Toutes nos critiques cinéma