Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse : Michel Ocelot revient à ce qu’il fait de mieux
Titre - Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse
Genre - Animation
Réalisateur-trice - Michel Ocelot
Durée - 1h20
Quatre ans après un Dilili à Paris certes ambitieux mais miné par certaines lourdeurs scénaristiques et un propos parfois très sentencieux, Michel Ocelot (Kirikou et la Sorcière, Princes et Princesses, Azur et Asmar) revient à ce qu’il fait de mieux: une collection d’histoires courtes héritées de traditions anciennes mêlant légèreté et dimension morale, le tout servi dans une belle épure graphique et une véritable explosion de couleurs chatoyantes. Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse se compose de trois contes qui se déroulent à des époques et dans des lieux très différents: une épopée de l’Égypte antique, une légende médiévale de l’Auvergne et une fantaisie du XVIIIe siècle dans des costumes ottomans et des palais turcs. À chaque segment correspond une esthétique singulière qui fait sens avec son sujet. Ainsi, le premier conte convoque-t-il les canons visuels des fresques de l’Égypte antique tandis que le deuxième privilégie un traitement en silhouettes noires et que le dernier tend vers une profusion inédite de détails qui éveillent l’appétit de l’œil et du ventre. Chacun d’eux invite avec douceur et bienveillance à réfléchir à la violence et la bêtise des hommes, et aux rapports viciés qu’ils entretiennent avec le pouvoir. Si le cinéma d’Ocelot transpire toujours autant le plaisir de raconter des histoires, il donne aussi parfois le sentiment d’évoluer un peu en roue libre. Mais, visuellement, ça reste un pur enchantement!
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