Voilà quelques années que Gérard Depardieu joue surtout à être lui-même, (non) composition qu’il accommode de différentes manières, Robuste un jour, Maigret le lendemain. Adapté comme ce dernier de Simenon, Les Volets verts fait en quelque sorte la synthèse de ses emplois récents, le distribuant en Jules Maugin, comédien au sommet de la gloire dans les années 70. Un monstre sacré désormais vieillissant et las, éternel soupirant de sa partenaire à la scène, Jeanne Swann (Fanny Ardant), et en définitive bien seul… Depardieu-Ardant, c’est l’un des couples mythiques du cinéma français. Leurs retrouvailles ne suffisent malheureusement pas à faire un grand film, ce Simenon à la mode Jean Becker s’en tenant pour l’essentiel à la surface -poussiéreuse- des choses.
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