Cauchemar américain, famille en construction et entre-soi décevant: les sorties ciné de la semaine
Tous les mercredis, Focus Vif recensent les sorties ciné de la semaine. Au menu du jour: un cauchemar américain, une famille en construction et le délire de Chiara Mastroianni et de Christophe Honoré.
Certes, nous n’avons pu voir Alien: Romulus, nouveau chapitre de la saga horrifique et spatiale. Mais voici nos impressions sur trois autres sorties ciné de ce mercredi.
Upon Entry (Border Line)
Protagonistes d’Upon Entry, Diego et Elena sont beaux et amoureux, galvanisés par un avenir qui s’annonce radieux, nourris par un nouveau départ, en quête du rêve américain. Mais le rêve américain pourrait bien tourner au cauchemar avant même de commencer. En toile de fond, le président Trump envisage de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique, érection symbolique de sa volonté de maintenir hors de ses frontières les illégaux, et même les étrangers. Partis de Barcelone, en transit à New York avant d’atterrir à Miami, leur destination finale, Diego et Elena vont comprendre qu’ils ne sont pas nécessairement aussi bienvenus qu’ils l’espéraient.
Le Roman de Jim
Passé par le festival de Cannes et primé au BRIFF à Bruxelles, Le Roman de Jim se trouve d’emblée un chouette ton (« C’est de la nique cubiste », rigole par exemple Florence, le ventre rond et en pleins ébats) mais semble parfois expédier son intrigue, qui va beaucoup trop vite, et certaines scènes au jeu pour le moins imparfait. On n’en fond pas moins pour sa façon, très douce, d’exalter la force et la beauté de la parentalité tissée en dehors des liens du sang.
Marcello Mio
On ne pensait pas devoir un jour écrire à ce point du mal d’un film de Christophe Honoré. Présenté en mai dernier en Compétition au festival de Cannes, où il a été assez unanimement conspué par la presse internationale tout en étant acclamé par la critique française (cherchez l’erreur…), Marcello Mio est hélas un naufrage impossible à défendre. Le réalisateur d’habitude si inspiré des Chansons d’amour, de Plaire, aimer et courir vite et du Lycéen s’y noie dans une mise en abyme vaine et désespérément répétitive où Chiara Mastroianni surjoue la crise identitaire en se prenant pour son père, Marcello Mastroianni, invitant ainsi son entourage à désormais l’appeler « Marcello »…
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