Critique | Cinéma

« Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu »: inégal mais savoureux

3,0 / 5
© trésor films/pathé films/artemis productions
3,0 / 5

Titre - Astérix et Obélix: l’empire du Milieu

Genre - Comédie

Réalisateur-trice - Guillaume Canet

Casting - Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Vincent Cassel, Marion Cotillard

Sortie - En salle le 1er février 2023

Durée - 1 h 54

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Canet expédie Astérix et Obélix dans l’Empire du Milieu pour des aventures échevelées tenant surtout du film à sketches.

Depuis Astérix et Obélix contre César, de Claude Zidi, en 1999, l’irréductible Gaulois a connu des fortunes diverses au cinéma, les réussites -l’insurpassable Mission Cléopâtre d’Alain Chabat ou, en animation, Le Domaine des dieux d’Alexandre Astier et Louis Clichy- alternant avec les francs ratages (Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier) et les adaptations passables (Au service de Sa Majesté de Laurent Tirard). Dix ans après ce dernier, c’est donc au tour de Guillaume Canet de se frotter aux personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo pour Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu. Le réalisateur des Petits Mouchoirs ne se contente d’ailleurs pas de mettre en scène cette aventure -la première non tirée d’un album-, puisqu’il incarne aussi le petit guerrier moustachu (après Christian Clavier, Edouard Baer et Clovis Cornillac), son compère Gilles Lellouche succédant pour sa part à Gérard Depardieu dans le rôle d’Obélix.

Casting hétéroclite

Suivant la tradition, l’action se situe en 50 avant J.C. et débute lorsque, détenue suite à un coup d’État mené par Deng Tsin Quin (Bun Hay Mean), un prince félon, l’impératrice de Chine (Linh-Dan Pham) envoie sa fille, la princesse Fu Yi (Julie Chen), accompagnée de la fidèle Tat Han (Leanna Chea) solliciter l’aide des valeureux Gaulois et de leur potion magique. N’écoutant que leur courage (et pas insensibles au charme des deux jeunes femmes), Astérix et Obélix entament le long périple vers l’Empire du Milieu, ignorant que de son côté, César (Vincent Cassel), las de ses querelles incessantes avec Cléopâtre (Marion Cotillard) et toujours en mal de conquêtes, a lui aussi pris la route de la Chine à la tête de ses puissantes armées.

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Aux côtés des Trois mousquetaires de Martin Bourboulon, L’Empire du Milieu est le film censé remettre le cinéma français sur les rails du succès commercial en 2023. À cet effet, Pathé n’a lésiné ni sur les moyens -le budget s’élève à 65 millions d’euros-, ni sur un casting imposant qui, aux côtés des susnommés, aligne encore Jonathan Cohen, Ramzy Bedia, Manu Payet, José Garcia ou Philippe Katerine (dans le rôle d’Assurancetourix), sans oublier Angèle (Falbala), Orelsan et jusqu’à Zlatan Ibrahimovic. Une distribution hétéroclite réunie le temps d’aventures échevelées revisitant l’héritage de la BD sur un rythme trépidant, tout en renouant avec l’esprit d’un Chabat. Pour un résultat inégal mais savoureux, film à sketches un brin fourre-tout où, plus que l’improbable tandem Canet-Lellouche dans les rôles titres, on retiendra les compositions jubilatoires de Zlatan en Antivirus ou de José Garcia en Biopix, ces derniers laissant toutefois à Vincent Cassel, impérial sous les traits de César, le soin de cueillir les lauriers…

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