Barbie vs. Oppenheimer: que valent les deux films les plus attendus de l’été?

Barbie (Margot Robbie) et Ken (Ryan Gosling), en toute innocence, sur la route de tous les possibles menant au monde réel. © WARNER BROS
FocusVif.be Rédaction en ligne

Ce sont sans doute les films les plus attendus de l’été. Voici ce qu’on a pensé de « Barbie » et « Oppenheimer ».

Barbie: une vraie réussite dans sa dimension comique

Le film déjoue avec beaucoup de malice le piège du vulgaire produit publicitaire déguisé en sucrerie pop en alignant les gags ravageurs empreints de critique sociale. Ses outrances kitsch revendiquées finissent pourtant par s’essouffler dans le cadre plus réaliste d’un monde humain où Gerwig pèche par excès de didactisme façon «patriarcat pour les nuls» et cède trop souvent aux sirènes d’une fable morale aux envolées émotionnelles peu convaincantes. C’est au fond dans sa dimension purement comique que Barbie reste une vraie réussite, carburant à une joyeuse mécanique de dérèglement dopée aux fascinants délires chorégraphiés à la Busby Berkeley.

Oppenheimer: un portrait moins intime que spectaculaire

Privilégiant une narration aux accents épiques et tourbillonnants volontairement déstructurée, qui multiplie en toute liberté les va-et-vient sur la ligne du temps, le film se construit autour d’une audition de sécurité douloureuse et cinglante datant de 1954 où, en plein maccarthysme, Oppenheimer, rattrapé par son passé gauchiste, est tenu de justifier en détails les grands axes moraux de son existence. Ce procès à peine déguisé fournit à Nolan le prétexte idéal pour revisiter à sa guise chacun des moments-clés ayant émaillé le parcours humain et professionnel de ce brillant théoricien a priori peu taillé pour la pratique

Historias para no contar: un film à sketches superficiel

Surtout connu pour Truman, du patronyme présidentiel du chien qui accompagnait Ricardo Darín dans cette tragi-comédie sur la fin de vie, le cinéaste catalan Cesc Gay renoue, dans Historias para no contar, avec une structure à sketches à laquelle il avait déjà recouru pour Una pistola en cada manoComme souvent dans ce genre d’exercice, le résultat est inégal, l’intérêt fluctuant au gré de ces cinq épisodes radiographiant, en mode grinçant s’entend, notre incapacité à gérer nos propres émotions.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content