Les 15 festivals et événements à ne pas manquer cet été

Festivals mastodontes ou événements découvertes: faites votre choix parmi notre sélection de 15 rendez-vous estivaux.
Michel Verlinden Journaliste
Julien Broquet Journaliste musique et télé
Laurent Hoebrechts Journaliste musique
Fabrice Delmeire Journaliste

Musique, cinéma, expos, scènes et littérature: voici notre sélection de 15 festivals et rendez-vous coups de cœur pour tout l’été.

1. Art Lab Brussels

David Mileikowsky est le premier à exposer ses oeuvres au sein de l’Art Lab Brussels.

Jusqu’au 31 décembre. 375 avenue Louise, à Bruxelles.

Au troisième étage d’un immeuble fraîchement rénové, un nouveau lieu en mouvement ouvre ses portes: Art Lab Brussels. Ni galerie, ni musée, cet espace de 400 m² entend faire souffler un vent libre sur la création actuelle. La trame? Un laboratoire gratuit, évolutif, ouvert à tous, où l’on pourra assister à des performances, des concerts, des ateliers et découvrir des œuvres hybrides créées in situ. Le projet est porté par David Mileikowsky et Karine Ysebrant, mais c’est surtout la direction artistique confiée à Ann Veronica Janssens qui lui donne son aura: grande figure belge de l’art contemporain, exposée de Paris à Venise, elle y injecte une sérieuse dose de crédibilité. Des artistes invités se succèderont au fil des mois, chacun réinventant le lieu à sa manière. Le premier, David Mileikowsky, y présente La Forza del Destino, une série de pièces puissamment narratives, où le tragique et l’intime se mêlent. A travers cette installation, il évoque les pertes, les blessures et les renaissances, en fragments visuels proches du poème. Ensuite? L’affiche promet le Britannique Douglas Eynon, installé à Bruxelles, dont on a déjà pu découvrir chez Rodolphe Janssens le goût prononcé pour les paysages oniriques et un surréalisme distordu, peuplé de figures ambiguës. Puis à partir du 23 octobre, des artistes encore tenus secrets viendront prolonger cette expérience mouvante.

M.V.

2. Briff

Du 20 au 28 juin.  A l’UGC De Brouckère, aux cinémas Palace et Galeries, à Bruxelles.

Rien de mieux pour entamer l’été cinéma que le Brussel International Film Festival, le Briff, à ne pas confondre avec son cousin dédié au fantastique, le Bifff. Pour sa huitième édition, le festival présente une nouvelle fois une programmation éclectique, entre succès cannois –le Grand Prix norvégien Sentimental Value, le nostalgique Enzo– et pépites issues du cinéma belge –l’étonnant Kika notamment, mais aussi Au bord du monde et Les Tourmentés. A noter également la présence du prochain Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos, le mystérieux Accident de piano. Outre ces nouvelles sorties, l’événement fera la part belle aux rétrospectives, avec des séances de classiques comme La Leçon de piano de Jane Campion, Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, ou encore Mommy de Xavier Dolan.

J.D.P.

3. The Americans + Spilliaert

Les oeuvres de Léon Spillaert entrent en résonance avec d’autres aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Jusqu’au 19 octobre. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles.

Double programmation aux MRBAB cet été. D’un côté, l’exposition exceptionnelle de trois fragments de The Americans –immense fresque de Saul Steinberg réalisée pour l’Expo 58, ainsi que pastiche virtuose de l’American way of life– conçus comme toile de fond des défilés Vogue. De l’autre, l’inauguration d’une salle dédiée à l’art sur papier, baptisée Spilliaert, où les œuvres du peintre ostendais entrent en résonance avec d’autres artistes hébergés par l’institution. Une mise en lumière du papier comme vecteur autonome de création, passant de l’esquisse intime à l’œuvre aboutie. Le tout pour une plongée sensible dans les marges fertiles de la modernité. Deux accrochages qui soulignent l’attachement des musées à revisiter leurs collections. Et rappellent combien les supports fragiles peuvent porter les idées les plus puissantes.

M.V.

4. En V(r)ille

Les 21 et 22 juin. Place communale, La Louvière.

Depuis 2018, La Louvière proposait un festival de spectacles de rue gratuits pour tous en septembre, dans l’historique parc Gilson. Cette année, changement de lieu et de temps! En V(r)ille marque désormais la fin de la saison théâtrale de Central en se déployant deux jours sur la place communale, fin juin. Le public y découvrira gratuitement spectacles et animations: En attendant le grand soir, création circassienne au final en grand bal collectif, le Carrousel Shuriken qui allie bonheur des enfants et participation active des parents, le Beatboxmaton pour faire des sons comme on fait des photos, le décalé 6e tournoi international de Chaises musicales, le safari urbain audioguidé de The Visit, l’acrobatique et poétique Bran-le-bas de combat, le participatif 1erKM ou la burlesque Professeure Postérieur. En piste!

I.P.

5. Paradise City

Du 27 au 29 juin. A Perk (Steenokkerzeel).

Pour les amateurs de musiques électroniques, le Paradise City n’est plus vraiment une découverte. L’événement fête même cette année sa dixième édition. Un cap pour un festival qui a pris au fil des années toujours plus d’ampleur, sans cependant perdre de vue ses fondamentaux. Comme sa volonté, affichée dès le départ, de diminuer au maximum son impact sur l’environnement. Cette année, toujours planté autour des douves du château de Ribaucourt, le Paradise devrait même pouvoir fonctionner entièrement à l’énergie renouvelable –notamment grâce aux 234 panneaux solaires déployés. Sans sacrifier pour autant une affiche qui a de nouveau fière allure, avec par exemple des icônes techno comme Jeff Mills ou Laurent Garnier, mais aussi Ron Trent, The Blessed Madonna & HAAi, Theo Parrish, Orbital, etc.

L.H.

6. Couleur Café

Du 27 au 29 juin. Au Heysel, à Bruxelles.

Dieu sait à quel point il est devenu compliqué aujourd’hui de monter une affiche à la fois susceptible de plaire au maximum de monde, raccord avec sa ligne éditoriale et qui maintient des prix abordables. Depuis qu’il a débarqué sur le site du Heysel, dans le parc d’Osseghem, emmenant avec lui tous ses fondamentaux (ambiance, rue du Bien Manger, etc.), Couleur Café n’est pas loin d’avoir résolu la quadrature du cercle. Cette année encore, il a encore une belle carte à jouer. Programmé le dernier week-end de juin, ouvrant littéralement la saison, le festival peut compter sur des têtes d’affiche «alternatives», mais de grande qualité : comme la rappeuse anglaise Little Simz, qui vient tout juste de sortir son nouvel album (l’éblouissant Lotus), le géant nigérian Davido, l’icône congolaise Werrason, la légende reggae Burning Spear, la furie argentine Nathy Peluso ou encore l’Américain Denzel Curry, dont le dernier passage à l’ombre de l’Atomium avait marqué les esprits. Une A-list idéale pour faire chauffer la marmite épicée de rap (Tif, Godson, les revenants du Saïan Supa Crew, etc.), soul (Mavee, Baloji, Jordan Rakei), jazz (Kokoroko, Jazmyn), reggae-dancehall (Maureen, Shenseea), entre autres.

L.H.

7. Festival au carré

A bois, de Tempo d’Eole, à voir au Festival au Carré.

Du 27 juin au 12 juillet. Divers lieux, A Mons.

Le début d’été à Mons, c’est musique, danse, théâtre, balades, rencontres et fanfares au Festival au carré. Cette année, deux nouveautés: le Jardin du Mayeur,  lieu d’atmosphère et scène gratuite accessible aux familles et la Mons Street Party, deux jours à la rencontre des musiques urbaines. Sans pouvoir nommer tous les spectacles, on épinglera Le Petit Cirque, création engagée de Yoann et Marie Bourgeois, associés à la chanteuse Pomme, laquelle se produira aussi en concert, et son album Les Saisons. On peut citer également la dernière création de l’Amicale, L’Enfance majeure (Julien Fournet), la reprise poétique et jonglée de Drache nationale (Cie Anoraks) ou musicale de La Plus Belle Chanson du monde (Marie Lecomte), le magique conte équestre A bois (Tempo d’Eole), Mathias Malzieu et ses chants à chats ou les ateliers du Patrimoine à Roulettes. Et tout le reste, pour un été montois de joies.

I.P.

8. Raging Summer

Du 2 juillet au 24 août. Au Kinograph @Cineflagey, à Ixelles.

Pour la troisième année, le Kinograph a pensé une sélection de films de patrimoine comme de films inédits. Parmi ceux-ci, le très beau Kouté Vwa de Maxime Jean-Baptiste, qui viendra présenter le film le 16 juillet, ou encore Ma vie ma gueule, de la regrettée Sophie Fillières, avec Agnès Jaoui. Les Raging Summer, c’est aussi une poignée de films cultes dont certains en 35mm grâce à la Cinematek, des films d’aventure (The Beach, Tigre & Dragon), des films Actors Studio (Taxi Driver), des films romantiques (la trilogie des Before, Midnight, Sunrise et Sunset), ou une autre trilogie, les Pusher du Danois Nicolas Winding Refn, avec le toujours impeccable Mads Mikkelsen, et restauré en 4K. Au mois d’août, Wim Wenders fêtera ses 80 ans, l’occasion de revoir trois titres incontournables du cinéaste allemand, Paris, Texas, Les Ailes du désir et Si loin, si proche.Enfin, Raging Summer sort les guitares avec des documentaires musicaux à ne pas rater, Becoming Led Zeppelin de Bernard MacMahon qui explore les origines du groupe, et Madonna: Truth or Dare (aka In Bed with Madonna) d’Alek Keshishian, qui revient en 1991 sur le Blond Ambition World Tour de la sulfureuse icône dont l’audace défie le temps.

A.E.

9. Les Ardentes

Du 3 au 6 juillet. A Rocourt (Liège).

Depuis qu’il s’est converti au rap et a débarqué sur les hauteurs de Rocourt, le festival liégeois a su créer sa propre légende, s’imposant comme une référence du genre en Europe. Après l’euphorie de ces dernières années, Les Ardentes doivent faire face cependant à de nouveaux défis. Celui de la concurrence qui s’est aiguisée –par exemple celle du festival Yardland, qui se déroule le même week-end à Paris. Mais aussi d’une programmation qui commence à retomber un peu systématiquement sur les mêmes grosses têtes d’affiche, dans un genre qui a eu, c’est vrai, du mal à les renouveler ces dernières années. D’où la présence de David Guetta (et d’une programmation électro) et le retour de la star reggaeton J Balvin pour ouvrir un peu la fenêtre de tir? Certes. Pour autant, le festival est loin d’avoir virer sa cuti et carbure toujours essentiellement au rap. Malgré l’annulation de la venue de Laylow, le générique des Ardentes 2025 compte ainsi des artistes aussi «bankable» que Damso, Hamza, Tiakola, SDM, Gims, Gazo, Kaaris, Ninho & Niska ou, venus d’outre-Atlantique, Young Thug, Swae Lee, PartyNextDoor, Ty Dolla Sign, etc.

L.H.

10. Rock Werchter

Lambrini Girls, à l’affiche de Rock Werchter.

Du 3 au 6 juillet.

Cinquante ans et encore toutes ses dents. Qui a dit pour assouvir ses penchants carnassiers et gourmands? Durant quatre jours, l’ogre Rock Werchter célébrera ni plus ni plus moins que son demi-siècle d’existence. Lancé en 1975 par Herman Schueremans et Hedwig De Meyer sous le nom de Rock and Blues, l’événement louvaniste est devenu l’un des plus grands festivals de musique au monde. L’un des plus récompensés aussi puisqu’il a été régulièrement auréolé de prix qu’ils soient décernés par l’industrie, les artistes ou le public. Tout le monde ne kiffe pas la promiscuité des rassemblements de 88.000 personnes, mais il faut bien avouer que la machine est rodée et que tout y est réglé comme du papier à musique. Au programme cette année? Du lourd comme d’habitude. Linkin Park, Sam Fender, Green Day et Olivia Rodrigo feront office de têtes d’affiche. Mais Werchter accueillera aussi, surtout, des légendes du calibre d’Iggy Pop, de Beth Gibbons (Portishead) et de De La Soul. Des valeurs sûres comme Elbow, Bright Eyes et Ezra Collective. Des filles en colère comme Amyl and The Sniffers et les Lambrini Girls. Des groupes à guitares intéressants qui ont récemment réussi à toucher les masses (Fontaines D.C., Wet Leg) et d’autres qui promettent de mettre le boxon (Fat Dog). Happy birthday.

J.B.

11. Sun Screens

Le Sun Screens sera l’occasion de (re)voir Parasite, de Bong Joon-ho, la Palme d’or 2019.

Du 4 juillet au 17 août. Au cinéma Palace, à Bruxelles.

Pas besoin d’écran total pour profiter des Sun Screens, le rendez-vous estival du Palace, qui a concocté un festival d’inédits, de reprises et de séances événementielles, parcourant de long en large l’histoire du cinéma, autour de quatre thématiques. Honneur au maître d’abord, avec un cycle Akira Kurosawa, l’occasion de (re)découvrir sur grand écran quelques œuvres restaurées (dont Yojimbo et Seven Samurai), mais aussi des films témoignant de son influence comme Django Unchained ou Parasite. A la suite de Th Substance, on se penchera sur l’impossible rêve de la beauté et de la jeunesse éternelles, notamment avec le sous-côté Death Becomes Her (La Mort vous va si bien) de Robert Zemeckis, emmené par Meryl Streep, Bruce Willis et Goldie Hawn. De l’autre côté du miroir, on observera les filles en bande et en action, autour de récits de sororité (de Todo sobre mi madre à Wicked). Chantal Akerman fera le lien entre cette thématique (où l’on reverra si ce n’est pas encore fait Jeanne Dielman) et celle du rêve américain quand il vire au cauchemar, avec De l’autre côté, ou l’on pourra également apprécier Les Temps modernes de Chaplin, ou Casino de Scorsese. De quoi en prendre plein les yeux, pour tous les âges.

A.E.

12. Dour festival

Du 16 au 20 juillet. A Dour.

Cinq jours de festival, avec plus de 230 artistes, répartis sur sept scènes: plus que jamais, Dour va chanter la vie, danser la vie. Puisque Dour, c’est d’abord des rencontres, avec des artistes qui vous tendent la main, peut-être à un moment où vous ne pouviez pas, où vous étiez seul chez vous. On pense par exemple à des têtes d’affiche comme la très attendue FKA Twigs, les rappeurs Stormzy, SDM, Hamza, Bigflo & Oli ou, sur l’immense scène électro, des noms aussi rassembleurs que Charlotte de Witte ou le duo Adriatique. Le fil rouge? Cela fait longtemps que le festival hainuyer a abandonné l’idée de créer du liant dans une affiche qui célèbre avant tout son éclectisme, jusqu’à frôler la joyeuse incohérence. Tant mieux pour les esprits curieux qui pourront se faire bousculer aussi bien par la furie trance d’Ascendant Vierge que par la pop futuriste de Théodora, goûter aussi bien à la soul léchée d’Erika de Casier qu’au rock indé de l’Américain John Maus, oser la chanson médiévale de Roland Cristal ou les rimes anguleuses de Mairo, vriller sous les BPM à haute densité de l’Anglaise Sherelle ou succomber au rituel kraut psychédélique de Snapped Ankles. Que de l’amour, on vous dit.

L.H.

13. Pukkelpop

Viagra Boys se produire sur le site de Kiewit.

Du 14 au 17 août. A Kiewit (Hasselt).

A l’heure d’écrire ces lignes, il n’y avait déjà plus que des tickets individuels disponibles pour le samedi et le dimanche (129 euros la journée, quand même). Les années passent et le succès du Pukkelpop ne se dément pas. Il faut dire que ses programmateurs ont le sens de l’équilibre et le don de faire de l’œil aux jeunes en continuant à intéresser les vieux. A côté de ses têtes de gondole (A$ap Rocky, Vampire Weekend, Queens of the Stone Age) et de ses tentes de clubbers (Booth, Boiler), le «Pukkel» joue encore la carte de la découverte et des musiques indépendantes. Mogwai, High Vis, Idles, The Last Dinner Party, Khruangbin, Yard Act, Kneecap, Ditz, The Chats, Deadletter et les Viagra Boys, entre autres, fouleront les pelouses de Kiewit cet été. Toujours de quoi y trouver son compte.

J.B.

14. La Carrière

Les 22 et 23 août. A Bioul (Namur).

Les grands festivals mastodontes, c’est (parfois/souvent) bien. Au-delà des éventuelles épiphanies artistiques, difficile d’échapper cependant totalement au sentiment de se retrouver embarqué dans un grand barnum commercial. Avec La Carrière Festival, rien de tout ça. Du côté de Bioul, pas loin de Namur, le rendez-vous fait dans l’artisanat et le DIY. A mi-chemin entre le Micro liégeois (du 1er au 3 août) et le Ptit Faystival (qui passe son tour cette année), il joue la carte d’une musique indie, capable de parler au-delà de sa niche de prédilection. Au milieu de bois sont ainsi notamment conviés les fantastiques Gallois de The Bug Club, la Japonaise électro-fusion Shoko Igarashi, River Into Lake et sa pop classieuse ou encore les Catalanes de Mourn et leur power punk jouissif.

L.H.

15. L’Intime Festival

L’Intime festival présente notamment un documentaire à la mémoire de photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna.

Du 27 au 31 août. Amphithéâtre, Bourse, Galerie du Beffroi, Grande Salle, Le Delta, Studio, à Namur.

Dès l’entame, L’Intime Festival conforte sa force de proposition singulière: comment danser sur Brel? Tel est le défi lancé par Anne Teresa De Keersmaeker et Solal Mariotte. Figure belge de la danse contemporaine, on retrouvera la première lors d’un échange avec Laure Adler à l’occasion de la parution du livre Quand elle danse. La littérature demeure au cœur du festival, aux travers d’entretiens (Thomas Clerc, Maylis de Kerangal, Hélène Zimmer…) comme du cycle «Grande lecture»: Hisham Matar lu par Charles Berling, Jan Carson par Catherine Salée, la voix précieuse de Sylvain Prudhomme… L’image s’incarne via le cinéma (Sepideh Farsi pour un documentaire à la mémoire de la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, entre autres), la photographie (Vivian Maier au Delta) et la bande dessinée (carte blanche aux iconoclastes éditions Frémok).

F.DE

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