Du rock au classique, notre sélection des festivals de la semaine

Paradise City by night © Simon Leloup
FocusVif.be Rédaction en ligne

La saison des festivals est lancée. Ce week-end il y en aura pour tous les goûts avec notamment le mythique Couleur Café.

En cette fin juin, les propositions de festivals musicaux ne manquent pas.

Couleur Café

Du 28 au 30/06 au parc d’Osseghem, Bruxelles.

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Comment, après plus de 30 ans d’existence, rester fidèle à ses racines tout en continuant d’évoluer? Comment réussir à perpétuer un esprit tout en renouvelant son public? Demandez toujours à Couleur Café, le festival bruxellois n’est pas loin d’avoir trouvé la réponse. Sa trajectoire n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, loin de là. Mais de couac en galère, l’événement a en effet su rebondir pour retrouver ces dernières années une seconde jeunesse. Pour rappel, à sa création, au début des années 90, le festival mettait en avant ce que l’on avait baptisé alors “world music”. Aujourd’hui, le terme a d’autant moins de sens que la pop a complètement intégré les sons afro, latino, etc. Cette mutation, Couleur Café est l’un des festivals qui l’ont le mieux accompagnée. Pour preuve, les têtes d’affiche de cette édition 2024. De la jeune Sud-Africaine Tyla, nouvelle star de l’amapiano (le hit interplanétaire Water), à la Nigériane Tems (vue chez Beyoncé, Rihanna, etc.) en passant par Bad Gyal, star (espagnole!) du reggaeton. À côté de ce casting international quatre étoiles -avec également Disiz, SiR, Meryl, JPEGMafia, Fatoumata Diawara, Nubya Garcia, etc.-, Couleur Café a eu la bonne idée de ne pas se couper de son “terroir” et de réserver une place de choix à la scène locale. Qu’elle soit rap (Swing, Stikstof, Niveau 4), jazz (Tukan, Stace), pop (Charlotte Adigéry & Bolis Pupul), électro, etc. – L.H.

Paradise City

Du 28 au 30/06 à Perk.

© Thibault Feyaerts

Si la plupart des festivals actuels vantent leurs efforts pour devenir toujours plus “verts”, rares sont ceux qui poussent le jusqu’au-boutisme aussi loin que le Paradise City. Une question d’ADN: lancé en 2015, le festival électronique s’est dès le départ positionné sur le sujet. Tout en grandissant (au point d’accueillir aujourd’hui jusqu’à 15 000 spectateurs par jour), il a toujours maintenu son ambition de réduire au maximum son empreinte écologique. En janvier dernier, il était d’ailleurs élu “festival le plus vert” au monde (lors des AGF Awards, récompensant les événements les plus durables). Et pour ses dix ans, il a prévu de fonctionner entièrement à l’énergie renouvelable. En attendant, il annonce donc encore augmenter ses efforts, notamment en agrandissant la surface de panneaux solaires qui alimentent l’événement: quelque 120 mètres carrés supplémentaires seront installés sur le plan d’eau qui borde le château de Ribaucourt, à Perk. Situé à quelques kilomètres à peine de Bruxelles, l’endroit reste l’écrin parfait pour un événement qui, à côté de son engagement environnemental, cultive une ligne électro particulièrement qualitative. Il suffit de jeter un œil à l’affiche de cette année, entre grosses pointures et découvertes, DJ set et live: de Bonobo à Floating Points en passant par SBTRKT, DJ Koze, Sofia Kourtesis, Lola Haro & Marcel Dettmann ou encore les vétérans funk de Cymande. – L.H.

Live /s Live

Du 28 au 30/06 au Middenvijver- Linkeroever, Anvers.

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Après une première année où il avait trouvé refuge sur la plage de Zeebruges, le Live /s Live s’est rabattu sur Anvers. C’est à nouveau là, côté Linkeroever, que le festival plantera sa troisième édition. Au programme, durant trois jours, une affiche très classic indie rock, comme on n’en trouve quasi plus ailleurs. Ici, en effet, ce sont les guitares qui donnent le ton. Avec une préférence pour celles qui ont fait les plus belles années de la scène rock indépendante entre 1990 et 2010. Par exemple, des Smashing Pumpkins à The National, en passant par les Editors. Soit les trois plus grosses têtes d’affiche d’un festival qui a également mis la main sur Gossip, Paolo Nutini, Interpol, Mogwai, Sheryl Crow… Ou encore, plus curieux, sur Arooj Aftab, dont la musique a davantage à voir avec les sonorités jazz éthérées, comme l’a encore prouvé son récent album, Night Reign. – L.H.

Pour les amateurs de classiques

Festivals de Wallonie – du 27/06 au 23/10 dans toute la Wallonie.

Sous le maître-mot “Natures” s’unissent les six festivals de musique classique wallons aux rythmes des évocations paysagères et animalières du répertoire. En artistes associés, on retrouve l’ensemble vocal Vox Luminis et la soprano Gwendoline Blondeel (photo), parmi la centaine de concerts qui émailleront les différentes étapes. Sans oublier le conte familial Les Aventures d’Octave et Mélo, déclinaison scénique du podcast de France Musique. Première étape: le bruxellois et non wallon (sic) Festival Musiq 3 à Flagey et au Marni. L’événement encourage les métissages ­musicaux, à l’image du dialogue de pièces baroques au luth de Thomas Dunford avec les percussions iraniennes de Keyvan ­Chemirani, du fusion jazz du quintet fondé par la batteuse Sun-­Mi Hong ou du mélange des diverses sonorités méditerranéennes du Medinea Grande Constellation, entre autres propositions allant de Mozart aux compositeurs contemporains. – N.N.

Midis-Minimes – du 01/07 au 30/08 au Conservatoire royal et au Sablon, Bruxelles.

C’est dans l’église Notre-Dame des Victoires au Sablon et au Conservatoire royal tout proche -avant la grande rénovation tant attendue de celui-ci- que se tiendra la série de concerts courts à l’heure du lunch en semaine. Un programme riche et varié traversant les courants (baroque, classique, romantique, folk…) et les instruments (sans oublier le chant). – N.N.

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