Critique

Wolfgang Amadeus Phoenix

Présenté dans la toujours intéressante case Pop Culture, le documentaire d’Antoine Wagner et Francisco Sorriano respecte à la lettre l’esprit un peu aérien de Phoenix.

Pourquoi le succès? Comment certains groupes parviennent-ils à fédérer à la fois les médias et le public, au-delà des océans qui plus est? Ces questions, le documentaire Wolfgang Amadeus Phoenix n’y répond que partiellement. Pas forcément son objectif… Le but ici, c’est de suivre la tournée de Phoenix, 4 mousquetaires versaillais passés du statut d’excellent groupe indie français à celui, plus convoité mais également plus dur à assumer, d’icônes indé-pop internationales. Présenté dans la toujours intéressante case Pop Culture, le film d’Antoine Wagner et Francisco Sorriano respecte à la lettre l’esprit un peu aérien de Phoenix. Cet esprit à la fois propre sur lui et flamboyant. Or, justement, en adoptant cette posture, les réalisateurs irritent autant que les sujets qu’ils croquent. On a en effet l’impression, par moments, d’assister à un trip arty sous gentil acide.

Sous différentes formes filmées, nous suivons les tribulations d’un groupe en tournée, pendant un an, quand se dessine l’énorme succès rencontré par l’album. Deux millions d’exemplaires vendus, par les temps qui courent, c’est Byzance. La bande à Thomas Mars, compagnon de Sophia Coppola (Phoenix a signé la bande originale de son dernier film), se laisse appréhender dans son humilité, dans ses questionnements, dans ses moments de doute. Mais on ne peut s’empêcher, malgré une mise en forme léchée, d’être persuadé de ne pas avoir accès à la vérité du groupe. Comme si une couche de vernis classy empêchait le spectateur de comprendre l’essentiel.

G.V.

WOLFGANG AMADEUS PHOENIX, DOCUMENTAIRE D’ANTOINE WAGNER ET FRANCISCO SORRIANO. ***

Ce jeudi 13 octobre à 22h10 sur Arte.

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