Critique

Vu à Deauville (5): War on Everyone, de John Michael McDonagh

Michael Peña et Alexander Skarsgård dans War on Everyone, de John Michael McDonagh. © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Le réalisateur anglo-irlandais de The Guard et Calvary confirme son talent saignant de l’autre côté de l’Atlantique avec un irrésistible buddy cop movie mâtiné d’humour noir et méchant.

Il y a cinq ans, John Michael McDonagh se signalait via un réjouissant premier film, The Guard, comédie dark et tragique qui mixait déjà humour au vitriol et considérations désillusionnées sur les êtres et le monde, tout en revendiquant haut et fort son ADN irlandais. Puis remettait le couvert trois ans plus tard avec Calvary, drame spirituel arrosé à l’acide porté par une écriture pleine d’esprit et un sens de la réplique qui fuse.

Le voici donc qui nous revient avec War on Everyone, présenté hors Compétition ce jeudi à Deauville, troisième long métrage beaucoup plus léger qui emboîte le pas à deux flics ripoux jusqu’à la moelle du Nouveau-Mexique. « J’ai voulu refaire French Connection mais joué par les Marx Brothers« , explique McDonagh. Autant dire que dans les rôles du bad cop et du… bad cop, Michael Peña et Alexander Skarsgård s’en donnent à coeur joie. L’intrigue, absurdement alambiquée, sert ici de simple prétexte, de pure rampe de lancement aux situations les plus rocambolesques et amorales possibles. C’est drôle, malin, stylé… Et puis un film policier qui se termine au Blue Lagoon en Islande sur le I Fought the Law de Sonny Curtis revisité par The Clash ne peut décemment être qu’excellent.

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