Un drone vandalise une publicité new-yorkaise (vidéo)

© DR
Sophie Deprez Stagiaire

Le graffeur Katsu tague une publicité géante à New-York et repousse les lois du possible artistique.

Ce n’est pas tant le résultat qui impressionne mais la manière d’y arriver. Dans la nuit du 28 au 29 avril dernier, le graffeur new-yorkais Katsu a réussi le pari de se servir d’un drone pour gribouiller une immense publicité à l’angle de deux rues très fréquentées de New-York.

L’acte a été commis sur un panneau d’affichage de plus de 9 mètres de large et suspendu à 8 mètres du sol. Il aura fallu moins d’une minute à l’artiste pour fendre le visage de la mannequin de quelques gros traits de peinture rouge, avant de prendre ses jambes à son coup. Rappelons que l’utilisation d’un drone en zone urbaine est interdite aux particuliers et reste donc punissable par la loi.

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Ce n’est pas la première fois que Katsu s’illustre au graffiti en compagnie de son drone. Il avait exécuté ses performance précédentes sur des supports de plus petites dimensions, alors qu’il se trouvait à quelques centimètres de la toile.

Katsu a mis au point ce système en avril 2014, en fixant des bombes de peinture sur son DJI Phantom. Mais cette fois-ci, le tagueur s’est attaqué à bien plus grand. Comme nombre d’artistes, la préoccupation de Katsu est de laisser sa marque dans des endroits difficiles d’accès.

C’est chose faite. Le résultat est loin de la Cène de Leonard de Vinci mais il a le mérite de poser certaines questions induites par l’artiste lui-même. « Qu’est-ce que ça signifie, que je sois capable de lancer ces attaques sur une toile de 9 mètres de large et suspendue à 8 mètres dans les airs? Ce type de peinture n’était tout simplement pas possible auparavant », remarque Katsu, interrogé par Motherboard.

Dans cette interview, l’artiste se demande par ailleurs si les drones pourraient un jour devenir l’extension de nos gestes, un peu comme les smartphones sont devenus l’extension de notre esprit.

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