Critique

The Hangover part III

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

« Cette fois, il n’y a pas de mariage, ni d’enterrement de vie de garçon. Que pourrait-il arriver de mal? », annonce crânement le synopsis de ce troisième et ultime volet de la franchise The Hangover.

Et le film, en effet, semble vouloir tirer les leçons du deuxième épisode, copie paresseusement conforme du premier se contentant peu ou prou de remplacer le tigre par un singe et Vegas par Bangkok. Moins axée comédie, reniant son principe fondateur -une énorme cuite, un trou de mémoire de la taille d’un cratère, et le reste du film pour tenter de rassembler les pièces du puzzle- afin de jouer la carte d’un cinéma d’action carburant aux effets -grossièrement- spectaculaires, cette fin de trilogie se prend hélas affreusement au sérieux, tout en ne manquant pas de ressasser jusqu’à la nausée les personnages, lieux et situations qui ont fait le sel (?) de la saga. Mais à quoi bon conserver le label The Hangover quand il n’y a pas l’ombre d’une gueule de bois à l’horizon? Long, ennuyeux, pas drôle, sentimentalisant, moralisateur et surtout désespérément bien-pensant -voir ce final suggérant lourdement que, dans la vie, le mariage (on y revient) reste la plus dingue des aventures… Elle est loin l’image trash et subversive survendue par la production. Tu t’es vu quand t’es sobre?

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N.C.

De Todd Phillips. Avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis. 1 h 40. Sortie: 29/05.

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