S’écouter un rail de coke, le trip par les oreilles, c’est désormais possible…

Où la drogue, ça s’écoute, Shit Robot sort enfin son album, Freakonomics est désormais un film et Enzo G. Castellari tourne à nouveau, merci QT.

Si tout cela ne relève pas de la blague vicieuse ou même de l’arnaque pure et simple, c’est potentiellement révolutionnaire et on est potentiellement à l’aube d’un nouveau summer of love (le troisième, après le San Francisco sous LSD de 1967 et l’Angleterre on E de 1988). Plantons le topo : dans le cadre d’études sur le cerveau, on a découvert que certains sons pouvaient provoquer sur l’être vivant des effets similaires à certaines drogues (dont la cocaïne et le LSD). Ces sons sont actuellement téléchargeables sur des sites payants. Il nous semble donc évident que dans les 3 mois au plus tard, ces sons seront piratés, échantillonnés, travaillés, exploités et calés sur des disques, techno ou non… et là, chers amis, on voit mal comment éviter la partouze générale!!! D’autant que l’on imagine mal les autorités interdire des sons éventuellement inaudibles à l’oreille humaine et que d’après les scientifiques, pour peu que l’on prenne quelques précautions et que l’on respecte une méthode de décompression, il n’y a aucun risque d’accoutumance, ni de dégradation physique. Bref, 2012, année de l’amour, Ere du Verseau! Les anciens Mayas avaient peut-être raison, après tout…

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hldAwdO68zu4K7JlxWL7bp07BhUw

En attendant les ondes à écouter qui vous font l’effet de l’ectasy, on a sous le coude un disque prévu pour septembre qui fait exactement la même chose d’une façon nettement moins scientifique mais franchement plus dansante. Il s’agit de From The Cradle to The Grave, premier album sur DFA Records, de l’Irlandais Shit Robot. James Murphy, désormais ex-LCD Sound System, y participe activement, accompagné de toute sa bande habituelle. D’après les sites l’ayant déjà chroniqué, il paraît qu’il fait très, très mal et la beauté acid-house des maxis déjà sortis laisse effectivement présager d’un excellent cru pour qui aime l’électronique dansante, sexy et rétrofuturiste.

http://www.musicomh.com/albums/shit-robot_0710.htm

Dans l’esprit hollywoodien, plus personne ne lit, il n’y a pas de petit profit et une bonne polémique est du marketing gratuit. C’est donc sans surprise que l’on voit débouler sur les écrans l’adaptation du best-seller de 2004, Freakonomics, essai plutôt libertarien du journaliste Stephen Dubner et de l’économiste Stephen Levitt. On voit mal comment traduire à l’écran, sinon par des interviews de spécialistes, la mise en lumière de toutes les petites et grandes bizarreries du système économique mondial repérées par les deux auteurs mais c’est justement ça que nous promet le film : une approche créative d’un sujet à priori austère. Freakonomics, prochaine étape, la comédie musicale ?

http://www.traileraddict.com/trailer/freakonomics/trailer

Dans cinéma d’exploitation, il y a exploitation. Ce n’est donc pas vraiment une surprise, après que Quentin Tarantino ait partout claironné que son Inglorious Basterds était en fait un hommage à un film des années 70 de l’italien Enzo G. Castellari que ce même signore Castellari tente aujourd’hui de se faire quelques dollars en surfant sur cette micro-célébrité rétroactive bien que toute warholienne. Son nouveau film laisse curieusement Hitler en Enfer, préférant aux nazis, une thématique plus contemporaine à base de filles nues, de cocaïne et de kickboxing. A la vue de l’affligeant bien qu’amusant trailer, il n’est pas interdit de jouer à reconnaître les films d’où sont pompées les quelques idées balancées. Perso, on a relevé Tropa de Elite, Orange Mécanique, Kill Bill, Kickboxing, Miami Vice et l’indémodable Dénudes-toi, Jeunette et Je te Présenterai Jack Nicholson.

http://www.cinesploitation.com/?p=5365

Serge Coosemans

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