Mr Popper’s Penguins

COMÉDIE FAMILIALE | Adapté d’un classique de la littérature enfantine américaine, Mr Popper’s Penguins voit l’ordinaire d’un ambitieux promoteur immobilier chahuté (Jim Carrey) par l’arrivée impromptue de 6… pingouins, ultime legs d’un paternel aventurier.

COMÉDIE FAMILIALE | Adapté d’un classique de la littérature enfantine américaine, Mr Popper’s Penguins voit l’ordinaire d’un ambitieux promoteur immobilier chahuté par l’arrivée impromptue de 6… pingouins, ultime legs d’un paternel aventurier. La présence des palmipèdes venus du froid ne va pas seulement chambouler son existence, transformant au passage son appartement en extension de la banquise, elle va aussi l’encourager à reconsidérer ses priorités – pour y replacer ses enfants, dont il n’a plus la garde qu’un week-end sur 2 depuis qu’il a sacrifié sa vie de famille à sa réussite professionnelle…

Rien que du fort classique, sans doute, dans ce film qui exalte gentiment les valeurs familiales, tout en s’appuyant sur un ressort de comédie convenu. L’introduction d’un élément exogène dans un environnement urbain, New York en l’occurrence, est un motif qui a fait florès, en effet, de Tarzan’s New York Adventure, avec une inoubliable Cheeta, à Crocodile Dundee; jusqu’aux Schtroumpfs qui s’y sont essayés récemment, avec une réussite relative, il est vrai.

Accros pour leur part à Charlot (sic), et particulièrement drolatiques, les (vrais) pingouins de Mr Popper relèvent assurément le niveau, qui apportent à l’histoire ce qu’il faut de fraîcheur, tout en y faisant planer un vent de douce anarchie – la scène du vernissage au Guggenheim est, à cet égard, un petit morceau d’anthologie burlesque. La présence au générique de Jim Carrey achève de faire de ce film une réussite, l’acteur contribuant, dans un registre plutôt sobre cependant, à instiller un soupçon de folie dans une comédie apportant un peu d’innocence dans un monde cynique – on ne s’étonnera guère d’ailleurs qu’y soit fait référence expresse à James Stewart…

Jean-François Pluijgers