Critique

Mozart superstar

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Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Mozart superstar retrace le destin unique de l’Autrichien aux 27 opéras, 50 sonates, 50 symphonies, 19 messes et aux dizaines de concertos. Ce docu pop et acidulé mêle extraits de films (dont, évidemment, l’ Amadeus de Milos Forman), d’opéras, de clips vidéos, d’images people contemporaines et de témoignages. Un portrait accessible à tous, même -et peut-être surtout- à ceux que le classique rebute.

DOCUMENTAIRE
Ce Vendredi 13 juillet à 21h05 sur La Trois.

Michaël Jackson, Madonna et Lady Gaga? De la roupie de sansonnet, face à Wolfgang Amadeus Mozart. Et pas seulement point de vue talent. Mozart, mort il y a 200 ans, était la première pop-star de l’Histoire. Passions, attitudes, schéma familial… tous les attributs de la vedette populaire moderne étaient convoqués dans son existence.

Mélomane à 3 ans, il a écrit son premier concerto un an plus tard, et des morceaux très aboutis vers 6 ans. Remarqué très tôt par un père musicien, l’auteur de la Petite musique de nuit tournait déjà à travers le pays dès ses 7 ans, accompagné d’un paternel mué en marketing manager. Léopold Mozart distribuait ainsi à la ronde des gravures à l’effigie du petit prodige, n’hésitait pas à baisser l’âge de son fils sur les affiches pour rendre le phénomène encore plus ahurissant, et surtout, l’entraînait comme un athlète olympique. De tous temps, les modes d’explosion des légendes ont comporté des points communs. Le vol de l’enfance en est un -Britney Spears ne dira pas le contraire. L’immaturité sociale et affective aussi -le syndrome de Peter Pan n’a pas affecté que Michaël Jackson.

Mort à 35 ans, foudroyé en plein vol, Wolfgang était un gamin qui a cherché l’attention des autres toute sa vie. Il avait une personnalité caractérielle, frivole, excentrique, rock’n’roll. Il aimait la fête, les sorties, et les plaisirs de la chair. Il était extravagant, fashion victim, il soignait son look au point que, malgré son épouvantable état de dénuement à sa mort, il conservait dans sa penderie une demi-douzaine de costumes brodés de fils d’argent. Il n’était pas beau, mais il plaisait, comme tous les génies.

Son plus grand talent: celui de la popularité. Avec lui, les gens simples pouvaient s’approprier la musique. Il sombrait quelquefois dans la vulgarité putassière, faisait pleurer les violons pour mieux conquérir le coeur des foules, mais il savait composer des tubes planétaires. La marche turque, c’était un peu le I Gotta Feeling du XVIIIe siècle.

Mozart superstar retrace le destin unique de l’Autrichien aux 27 opéras, 50 sonates, 50 symphonies, 19 messes et aux dizaines de concertos. Ce docu pop et acidulé mêle extraits de films (dont, évidemment, l’Amadeus de Milos Forman), d’opéras, de clips vidéos, d’images people contemporaines et de témoignages. Un portrait accessible à tous, même -et peut-être surtout- à ceux que le classique rebute.

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