Mensonges d’Etat

© RTBF

Difficile de nier le savoir-faire d’un Ridley Scott qui nous offre avec Mensonges d’Etat un nouveau divertissement intelligent et bien mené, avec le très bon duo Russell Crowe et Leonardo DiCaprio.

Réalisateur complet, Ridley Scott est à l’aise dans bien des genres. Le thriller en fait assurément partie, qui lui inspire ici une nouvelle réussite. L’excellent raconteur et encore plus remarquable formaliste britannique sait comment pousser les codes et les conventions du genre à leur point d’efficacité extrême. Il ne s’en prive pas dans un Mensonges d’état spectaculaire en diable, où il réunit, sur fond de lutte antiterroriste, un tandem de choc formé par Leonardo DiCaprio et Russell Crowe.

Le premier nommé interprète un ancien journaliste, blessé en Irak, et qui est engagé par la CIA pour traquer un terroriste en Jordanie. Un vétéran de l’agence, joué par l’ex-héros de Gladiator, devrait l’aider dans sa mission. Mais les choses seront bien sûr bien plus compliquées que prévues, dans un univers du renseignement où abondent vrais indices et faux-semblants, pistes tentantes et manipulations…

Si l’action domine dans un film rondement mené, l’humour y est aussi très présent. Le rythme est soutenu de bout en bout, et les séquences très spectaculaires sont en nombre respectable. Scott nous invitant par-dessus le marché à partager un regard lucide sur la spirale terroriste et les pièges du monde de l’espionnage.

Le duo central est à la hauteur des attentes. Voir Crowe et DiCaprio se renvoyer la balle, avec volontiers une certaine ironie, est un régal comme le cinéma ne nous en offre que rarement. De quoi faire, définitivement, de Mensonges d’état une expérience cinématographique excitante. Du très bon divertissement, comme Ridley Scott a toujours su en réaliser sans pour autant tomber dans les facilités où tant de ses collègues moins ambitieux, moins doués, moins intelligents, s’enfoncent si aisément…

Mensonges d’Etat, 20.20 sur La Une.

Thriller de Ridley Scott, avec Leonardo DiCaprio, Russell Crowe, Mark Strong. 2008.

Louis Danvers

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content