Critique

Lettres d’Iwo Jima

Cet excellent film historique complète une bien belle soirée Clint Eastwood. Ce dernier achève avec Lettres d’Iwo Jima le passionnant diptyque sur la guerre entamé par Mémoires de nos pères.

LETTRES D’IWO JAMA, FILM DE GUERRE DE CLINT EASTWOOD. AVEC KEN WATANABE, KAZUNARI NINOMIYA, SHIDO NAKAMURA. 2007. ****

Ce jeudi 12 janvier à 23h25 sur France 3.

Programmé dans la foulée de Sur la route de Madison (sur cette même chaîne), cet excellent film historique complète une bien belle soirée Clint Eastwood. Ce dernier achève avec Lettres d’Iwo Jima le passionnant diptyque sur la guerre entamé par Mémoires de nos pères. Il y aborde pour la seconde fois la fameuse et en partie décisive bataille d’Iwo Jima, en 1945, un affrontement qui orienta le sort de la guerre du Pacifique. Après avoir exploré les événements et leur résonance du côté américain, Eastwood passe cette fois dans le camp de l’ennemi nippon. Au déjà fort prenant premier film, réflexion historique et critique sur la célébrissime photo des soldats américains hissant le drapeau sur l’île conquise, s’ajoute ainsi un épisode intensément émouvant. Lettres d’Iwo Jima aborde les combats tels qu’ont pu les vivre des militaires japonais défendant, pour la toute première fois durant la Seconde Guerre mondiale, le sol national. De l’arrivée d’un nouveau commandant exemplairement déterminé mais plus humain que ses collègues jusqu’à l’inévitable et sanglante défaite, le récit suit étape par étape la préparation, puis le déroulement, d’une bataille aussi acharnée qu’au fond perdue d’avance. Privé de soutien extérieur, le général Kuribayashi saura très vite la défaite inévitable. Admirablement interprété par l’excellent Ken Watanabe, cet officier n’occupe pas pour autant le centre de la scène, que Clint Eastwood et ses scénaristes Iris Yamashita et Paul Haggis (Million Dollar Baby) réservent à un simple fantassin. Un jeune boulanger, interprété par Kazunari Ninomiya, et qui s’accroche à l’espoir de voir enfin sa fille, née durant son absence pour cause de guerre. Son désir de survivre le mettra en contradiction flagrante avec l’idéologie mortifère d’une majorité des officiers qui préféreront entraîner leurs hommes dans un suicide collectif plutôt que de se rendre…

Louis Danvers

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