Critique

Les carnets du bourlingueur

Il a pris la tangente gore, l’Indiana Jones de la RTBF, pour cette nouvelle édition de ses carnets. On l’y voit se cautériser à vif une morsure de serpent, et surtout se couper un, 2 puis 3 doigts suite à une piqûre de scorpion.

Il a pris la tangente gore, l’Indiana Jones de la RTBF, pour cette nouvelle édition de ses carnets. On l’y voit se cautériser à vif une morsure de serpent, et surtout se couper un, 2 puis 3 doigts suite à une piqûre de scorpion. Philippe Lambillon sera sauvé in extremis d’une mort atroce grâce à l’intervention d’un tandem de « gentils sauvages », transportant dans leur besace poudre et pommades douteuses qui font les beaux jours d’une certaine médecine.

Rien de vraiment instructif, mais quelques saynettes plutôt rigolotes et le plaisir de retrouver les effets spéciaux carton-pâte d’un aventurier particulièrement sympathique.

Côté documentaire, Lambillon a sélectionné 3 sujets chocs, qui n’emmènent cependant le téléspectateur que sur des routes bien asphaltées et auprès de tribus qui ne deviennent sauvages que passé le gramme d’alcool dans le sang.

Ainsi des participants au festival américain « d’art contemporain » Burning Man, grosse fête païenne et délirante du Nevada où des centaines de milliers d’utopistes ou de soulards se déguisent, dansent et se mélangent.

Les carnets du bourlingueur soulignent aussi cette nouvelle mode chinoise qui consiste à traiter son chien comme une personne, à lui offrir des tenues seyantes et des séances de spa coûteux. Un salon de toilettage propose par ailleurs de teindre les poils des caniches sur le modèle de ceux d’un panda -une spécialité maison qui remporte un succès fou, paraît-il.

Mais le reportage le plus édifiant est celui qui porte sur ces jeunes Mexicaines dont le rêve ultime est d’épouser un narcotraficant, voire de prendre elles-mêmes part à ce commerce. Reines de beauté et mannequins se disputent les faveurs de moustachus à ceinturons de métal -l’appât du gain plutôt que celui de la chair, à notre humble avis. Il y a quelque chose de franchement pathétique à voir des gamines de 16 ans lookées comme des drag queen, envisager de devenir des mules pour mener la belle vie -elles mentionnent toutes les belles voitures qu’elles convoitent. Piquant.

Myriam Leroy

LES CARNETS DU BOURLINGUEUR, DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ PAR PHILIPPE LAMBILLON. ***

Ce mardi 13 septembre à 20h15 sur La Une.

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