L’eau en bouteille, pour qui?

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, Arte propose une soirée consacrée à l’or bleu. Qui débute à 20.40 avec le documentaire Water makes money, un film engagé sur les dangers de la marchandisation de l’eau.

Basé sur le combat d’un homme, Jean-Luc Touly, ex-cadre et syndicaliste de Veolia (ancienne Compagnie générale des eaux), licencié en 2006 pour avoir publié un livre dénonçant les scandales de l’eau. Un sujet très franco-français (même s’il est censé aborder des thématiques universelles), qui nous a pour tout dire laissé à quai après seulement 15 minutes.

Plus général est le documentaire qui suit, L’eau en bouteille, pour qui?, lequel voyage entre l’Angleterre et les îles Fidji pour souligner les injustices et inégalités qui régissent ce marché. En effet, nombreux sont les Londoniens (et les autres) qui s’abreuvent à une source supposément pure, celle de la marque Fidji. Alors que dans cet Etat d’Océanie, 35 % de la population n’a même pas accès à l’eau potable. Mais il n’y a pas que des questionnements moraux qui se posent lorsqu’on évoque l’eau en bouteille. Il y a aussi des considérations économiques et écologiques, qui se rejoignent considérablement. Il ne faut en effet pas perdre de vue que l’eau minérale est énergivore dans son embouteillage, dans son stockage et dans son transport, qu’elle coûte cher à la planète en termes d’émissions de CO2, et au consommateur en termes de sous.

Alors que l’eau du robinet est parfaitement propre à la consommation, et même parfois… meilleure. Un expert en eau (sic) sollicité pour tester à l’aveugle une série de flacons plus ou moins prestigieux a en effet accordé une note de 19/20 à la flotte de la Tamise. Eclairant.

L’eau en bouteille, pour qui?, documentaire de Sandy Smith.

Ce mardi 22 mars à 21h55 sur Arte.

Myriam Leroy

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