Le musicien féru de sonorités rares

Amaury Wer © Elisa Brevet

Le Bruxellois Amaury Wer est un musicien autodidacte. Il manie aussi bien le didgeridoo, le handpan que le hulusi ou encore, le wah wah tube. Si ces instruments ne sont pas communs, ils sont amenés à se développer grâce à une nouvelle génération de musiciens touche-à-tout. Rencontre.

Amaury Wer est un musicien pas banal. Sa passion pour les sonorités rares lui fait faire d’étonnants grands écarts. En 2003, il effectue sa première rencontre avec la musique. Il tombe alors sous le charme d’un instrument ancestral: le didgeridoo. Plus récemment, il se fait repérer dans les rues de Bruxelles avec son handpan, l’un des instruments les plus récents au monde. Pour lui, une seule chose compte: le voyage intérieur permis par l’instrument. On en a discuté avec lui lors d’un récent concert bruxellois au Sisters cafe.

Les instruments dont vous jouez sont pour le moins inhabituels, comment l’expliquez-vous?

Quand j’essaye un instrument, je fonctionne au feeling, si le courant passe je le sais automatiquement. Je suis un grand fan d’instruments de musique ethniques, je ne joue pas des instruments catholiques. Si l’on prête attention à mes choix, on constate rapidement que ce que je cherche avant tout, c’est le côté méditatif de l’instrument.

Vous êtes autodidacte et vous n’avez jamais pris de cours de solfège. Comment s’est passée votre première rencontre avec un instrument?

J’ai commencé le didgeridoo en Écosse il y’a une dizaine d’années. Je passais beaucoup de temps dans les pubs à écouter de la musique folk. J’étais fasciné par leur façon de jouer, ils communiquaient essentiellement entre eux par l’intermédiaire des yeux, c’était épatant. Un soir, j’ai fait un songe, mon patron m’offrait un didgeridoo. Le lendemain, j’avais un jour de congé, j’ai pu acheter mon premier didgeridoo.

Comment êtes-vous passé du didgeridoo au handpan?

Le premier handpan a été fabriqué en l’an 2000, ce qui fait de lui l’un des instruments les plus récents au monde. C’est un instrument qui demande beaucoup de curiosité et d’acharnement. Sa jeunesse fait qu’il n’existe pas encore d’école. On doit se débrouiller seul, prendre des initiatives, faire les bons choix, essayer, tester, recommencer. C’est un petit microcosme: en Belgique, seuls 5 professionnels du handpan peuvent se permettre d’en vivre. Une centaine maximum en jouent, cela se développe petit à petit, mais pour l’instant, on se connaît tous.

Comment expliquez-vous que les handpanners soient si peu nombreux malgré une médiatisation importante, notamment sur les réseaux sociaux?

Je crois que c’est principalement dû au fait qu’il soit récent. Et puis, un handpan coûte très cher et demande un investissement conséquent. En dessous de 2000 euros, vous avez un handpan de mauvaise qualité. On doit toujours se méfier, on trouve beaucoup d’arnaques à prix d’or sur le marché.

Pensez-vous que la tendance est à la démocratisation de cet instrument?

Oui, je pense. Le handpan fait partie des instruments méditatifs qui offrent aux musiciens qui en jouent beaucoup de bien être. Je me soigne avec mon hand. Quand j’ai la tête dessus et que j’en joue, il me procure une émotion très puissante. Je crois que le handpan est promu à un bel avenir et va petit à petit rencontrer son public.

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Elisa Brevet

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