Critique

La vraie histoire de la soprano qui chantait faux

© christophe valentien
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Documentaire de Ralf Pleger.

Mercredi 4/12, 22h45, Arte.

Elle a inspiré à Xavier Giannoli Marguerite, où elle était incarnée par Catherine Frot, et fait l’objet d’un biopic signé Stephen Frears, avec Meryl Streep. Son mari lui a filé la syphilis, qui aurait influencé son manque d’oreille et de rythme. Peut-être même sa folie. Florence Foster Jenkins est l’une des sopranos les plus célèbres et singulières de l’Histoire de la musique. Notamment parce que Florence Foster Jenkins chantait faux… Aucun critique n’était généralement accepté à ses récitals. Mais au lendemain de son concert au Carnegie Hall en 1944, les commentaires sont assassins: « Elle glousse et hulule ses notes tel un coucou éméché« , « L’une des plus étranges plaisanteries collectives que New York ait jamais connues« , « Un récital sans voix« . La chanteuse a sombré dans une telle dépression qu’elle en est morte quelques semaines plus tard. Scènes reconstituées (moins pénibles que d’habitude), interviews de spécialistes… Ralf Pleger tire le portrait d’une femme excentrique, vaniteuse et attachante, qui passait des heures à écouter avec ravissement ses propres et pénibles enregistrements… Surprenant.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content