Critique

La brigade. Section anti-narcotiques de Naples

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Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Un peu plus de 1600 kilomètres. C’est la distance qui sépare, grosso modo, Bruxelles de Naples. Pourtant, à la vue de cet intense documentaire signé Cécile Allegra, on se figure difficilement que Naples soit si proche de la capitale européenne.

DOCUMENTAIRE DE CÉCILE ALLEGRA. ****

Ce mercredi 16 janvier à 22h00 sur La Une.

Un peu plus de 1600 kilomètres. C’est la distance qui sépare, grosso modo, Bruxelles de Naples. Pas grand-chose donc. Pourtant, à la vue de cet intense documentaire signé Cécile Allegra, on se figure difficilement que Naples soit si proche de la capitale européenne. Ou même qu’elle soit entrée en même temps dans le XXIe siècle. Car la Camorra y règne toujours en maître. Certains quartiers, complètement sclérosés par la peur, semblent issus d’un autre temps. Mais une poignée de policiers têtus et abrasifs tente malgré tout d’empêcher la Mafia de remporter définitivement le combat…

On pense évidemment à Gomorra en découvrant ce film en immersion dans un monde opaque et peu reluisant. Mais on se souvient également de l’admirable et trop peu reconnu L627. Bertrand Tavernier y décrivait la vie d’un commissariat de quartier, entre idéalisme et grosses claques assénées par une réalité aussi peu glamour que possible. Les flics suivis individuellement dans La brigade en sont pour leurs frais depuis vingt ans: chaque jour, à force de conviction, ils remplissent des tonneaux percés. Avec, pour seule récompense, un salaire peu enviable et, de temps à autre, une tape sur l’épaule en provenance d’un juge.

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