
Keith Haring au MAM: 5 oeuvres insolites
C.G. (stg.)
Exposition Keith Haring, The Political Line.
Jusqu’au 18 août au Musée d’Art Moderne à Paris.
Infos et tickets : http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/keith-haring
DAUPHINS ET OVNIS – Apprécier Keith Haring, c’est d’abord décrypter un langage. La pyramide, le dauphin, la centrale nucléaire et le chien font partie des icônes chères au plasticien que tout néophyte doit maîtriser pour saisir son message. Ici, un ovni surgi de nul part transfère son énergie vers un bâton, pictogramme du pouvoir. Tout un symbole.
MONSTRES SATURÉS – Des bêtes hurlantes en couleurs criardes: subtile contraste de Haring pour mieux dénoncer ce qu’il honnit. Ses monstres sont la brutale incarnation de la férocité d’une société pervertie, que ce soit par l’argent, la religion ou le matraquage médiatique. Voire tout à la fois.
GRIBOUILLAGES D’ADULTE – A vingt ans, il remplit un carnet de croquis de pénis. Dessiner des attributs masculins devant le MoMa ou Tiffany’s, ça l’enjaillait alors pas mal. Parce que, oui, Keith Haring est aussi, il l’avouait d’ailleurs volontiers, un « grand bébé ».
CÔTÉ OBSCUR – A l’écart des acryliques et des huiles, dans un petit coin sombre du musée, des néons révèlent le penchant de Keith Haring pour la peinture fluorescente, dont il habille généreusement un Schtroumpf au regard fou ou une Petite Sirène de Copenhague entièrement tatouée.
COLLER DECALLÉ – Très critique envers les mass média, l’artiste se joue d’eux et de leurs mauvaises habitudes en découpant et remixant à sa sauce les titres de journaux de l’époque. Avec un cynisme assumé envers Ronald Reagan, alors fraichement élu président des Etats-Unis.
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