Myriam Leroy

Jean-Luc Delarue devait-il faire son mea culpa?

Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Jean-Luc Delarue écarté de l’antenne malgré ses excuses de coké en rehab… Ça valait bien la peine.

Par Myriam LEROY

Alors que la Belgique toute entière retenait son souffle en espérant des excuses de l’Eglise face aux abus sexuels commis en son sein lors d’une conférence de presse über médiatisée, elle a eu droit (avec d’autres) à un autre mea culpa, plus inattendu. Jean-Luc Delarue, l’ex-gendre idéal de la télé française, avait encore fauté. Après avoir tripoté des hôtesses de l’air, frappé les passagers d’un avion avec un saumon (heu?), couru nu sur la plage en offrant son anatomie à une horde de paparazzis en rut, fait des blagues graveleuses sur les « globes » de la réalisatrice Yamina Benguigui (…), Jean-Luc, comme on a envie de l’appeler, a commis la bourde de trop. A savoir: s’être tellement bourré le pif que son nom est remonté jusque dans les bureaux de la police, qui l’a récemment placé en garde à vue. Une centaine de grammes de cocaïne par mois, une consommation inouïe, qui met le coup de grâce à ce qui lui restait de respectabilité auprès de la ménagère de moins de 50 ans. Son fonds de commerce, en somme, a été réduit en miettes en moins de temps qu’il n’en faut pour faire snif.

Pas de deuxième chance

L’animateur de Toute une histoire, sur France 2, s’est donc fendu d’un mot d’excuses enregistré à l’issue de son émission, un mea culpa à base de « je ne veux pas donner le mauvais exemple », et « je croirai en la deuxième chance si vous me la donnez ».

Ses patrons ne l’ont pas entendu de cette oreille, et l’ont écarté de l’antenne, a priori temporairement. Mais Jean-Luc, si les confessions publiques fonctionnaient, ça se saurait! Regarde Tiger Woods, qui a tenté de sauver son image de bon gars bien comme il faut en se repentant à la télévision d’avoir trompé sa femme avec tout ce qui lui passait à portée de braguette… Certains estiment que sa carrière est finie. A commencer par sa femme, qui a fait ses valises. Regarde Bill Clinton: il a dû céder le feu des projecteurs à son épouse bafouée. Regarde Yves Leterme, qui a mis en ligne il y a deux ans une vidéo d’excuses pour avoir été méchant avec les francophones et absent à la tête du pays… (Ah, on me dit dans l’oreillette que c’était pour remercier ses concitoyens pour leur soutien à l’occasion de son hospitalisation). Il ne sera plus jamais premier ministre.

Non, Jean-Luc, la bonne stratégie, c’est le motus et bouche cousue. Le « Oui mais il n’y a pas que moi, y a lui aussi! » La distance avec le public. C’est prouvé. Sinon, une institution aussi puissante que l’Eglise n’aurait pas utilisé ce fin stratagème pour se refaire une virginité aux yeux de ses fidèles.

Delarue fait son mea culpa après son interpellation

envoyé par ParlonsTV. – L’info internationale vidéo.

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