James Ellroy: américain, blanc, de droite, riche, talentueux et surtout très fanfaron

Où les finances de Steve Albini se portent bien, The Orb sort un disque avec David Gilmour, James Ellroy joue quètte sur table, et I am Number Four est la prochaine folie de votre fifille.

Cocasse affaire que voilà. Elle démarre il y a quelques jours, lorsque Tim Midgett, le chanteur de Silkworm, lance sur le net un appel afin de sauver Electrical Audio, le studio du légendaire producteur Steve Albini, dont le crédit immobilier s’élèverait à 230.000 dollars, une somme. Seulement voilà, Midgett n’a pas tout compris: non seulement le studio n’est pas menacé le moins du monde mais Albini se porte même financièrement à merveille, rappelant même sur son site que s’il a beau pratiquer des tarifs très raisonnables au moment d’enregistrer des albums, le système de points sur les ventes de disques comme ceux de Nirvana, des Pixies ou encore de PJ Harvey auxquels il a participé continue de lui garantir une confortable petite rente, sans doute à vie. Rente dont il a d’ailleurs l’habitude de jouer une partie au poker, jeu où il excelle, étant même classé dans certains tournois pro de Las Vegas! Bref, pas de quoi paniquer, encore moins envoyer de chèques. Albini a toutefois clairement annoncé qu’il accepterait l’argent quelque soit le motif de l’envoi !!!

http://www.the-drone.com/magazine/il-faut-sauver-le-soldat-albini/

L’album est sorti hier dans le monde anglo-saxon et sans être aussi affolant que ceux balancés dans la stratosphère par The Orb au début des années 90, il a deux facteurs de haussement de sourcils assez conséquents en sa faveur. 1. Metallic Spheres a été enregistré avec David Gilmour, de Pink Floyd, si si, en chair et en os, pas en samples. 2. il existe une version du disque commercialisée en 3D60, un nouveau procédé qui permet lors des écoutes au casque de se sentir littéralement entouré (à 360 degrés genre 3D, donc) par la musique. Cela sans le moindre équipement spécial, juste une banale installation stéréo et des écouteurs!

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The Hilliker Curse, nouvelle fournée des mémoires de James Ellroy est sorti il y a quelques jours aux Etats-Unis. L’auteur y aborde sa vie sentimentale et sexuelle non sans fanfaronner et détricote ses souvenirs à partir de sa relation actuelle pour évidemment remonter jusqu’au meurtre de la première femme ayant compté pour lui et considérablement influencé son oeuvre, bien évidemment sa mère. Ellroy est ici interviewé par Vice, toujours caricatural et limite dingo mais évidemment aussi rarement ennuyeux!

http://www.viceland.com/blogs/fr/2010/09/27/james-ellroy/

Harry Potter, Twilight et True Blood ont balisé le filon: pour faire du cash de nos jours à Hollywood, rien de tel qu’adapter des bestsellers pour enfants où des éléments fantastiques et horrifiques sont mixés à l’extrême banalité d’une romance adolescente et des problèmes qui en découlent (genre papa pas content que tu traînes avec ce mauvais garçon, non non non!). En mars 2011, c’est I am Number Four qui débarque, soit l’histoire de jeunes extraterrestres humanoïdes dotés de pouvoirs extraordinnaires. Après la destruction de leur planète natale, les voilà refugiés sur Terre et traqués, ce qui ne les empêche pas de tenter de rouler des pelles à la pom pom girl du coin.

Sorte de mélange peu inspiré des X-Men, de Twilight et de Heroes, I am Number Four est à l’origine un bouquin écrit par un certain Pittacus Lore, que l’on sait depuis être l’association d’un jeune écrivain inconnu et de James Frey, auteur qui avait défrayé la chronique il y a quelques années en admettant avoir totalement inventé son récit pourtant annoncé autobiographique sur l’alcoolisme, Mille Morceaux. Ce fut un best-seller et le film le sera sans doute aussi. On prédit en tous cas déjà au jeune éphèbe Alex Pettyfer un destin de poster boy digne de Robert Pattinson. Une deuxième fois des moules, quelqu’un?

Serge Coosemans

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