Elysium, la déception de l’été
SCIENCE-FICTION | C’est l’une des grosses déceptions de l’été: Elysium, le deuxième film du réalisateur surdoué de District 9, file la métaphore de l’immigration dans un futur profondément inégalitaire partagé entre ciel et terre mais ne convainc pas. À la barre, Matt Damon tente de défendre l’affaire.
2154: le Los Angeles, surpeuplé, du futur a des allures de bidonville sordide dominé par la misère et la maladie. Lesquelles n’ont aucun droit de cité sur Elysium, station spatiale artificielle où les plus fortunés jouissent d’un confort indécent et d’un bien-être immaculé sur fond de musique classique. Jusqu’à ce que Max (Matt Damon), honnête travailleur exposé à une dose mortelle de radiations, se lance dans une mission désespérée pour rallier cette oasis de luxe, de calme et de volupté, et tenter de sauver sa peau. Le début d’un film-jeu vidéo à la fois ultra bourrin et désespérément fleur bleue où pleuvent les balles comme les clichés dans un esprit totalement premier degré. Moralité: en dépit d’un cadre SF singulier, littéralement clivé en deux mondes, cet Elysium, formaté à l’extrême, miné par les bons sentiments et le lyrisme bon marché, n’est au fond qu’un film d’action peu inspiré de plus.
Lire l’interview de Matt Damon dans le Focus du 9 août 2013.
FILM DE SCIENCE-FICTION DE NEILL BLOMKAMP. AVEC MATT DAMON, JODIE FOSTER, SHARLTO COPLEY. 1H49. SORTIE: 14/08.
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