Critique

[Critique ciné] Voir du pays, puissant et troublant

Ariane Labed et Soko dans Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin. © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Les soeurs Coulin (17 filles) s’invitent dans un sas de décompression par lequel transitent les militaires de l’armée française revenant d’opérations sur le terrain.

Révélées en 2011 par 17 filles, l’histoire d’adolescentes de Lorient qui décidaient de tomber enceintes en même temps, les soeurs Coulin s’attellent, dans Voir du pays, à un sujet non moins insolite, puisqu’elles s’y invitent dans un sas de décompression par lequel transitent les militaires de l’armée française revenant d’opérations sur le terrain. C’est là le lot d’Aurore (Ariane Labed) et Marine (Soko), deux jeunes soldates qui, de retour d’Afghanistan, débarquent avec leur section dans un palace chypriote, où, au milieu de touristes en goguette, elles auront trois jours pour effacer les traumatismes et oublier la guerre. Investissant cet univers essentiellement masculin au féminin pluriel, les réalisatrices signent une oeuvre forte, tendue entre une violence sourde et un horizon incertain. Si le propos se fait, par endroits, démonstratif à l’excès, les deux comédiennes, remarquables, donnent à ce film étonnant une carnation aussi puissante que troublante…

DE DELPHINE ET MURIEL COULIN. AVEC SOKO, ARIANE LABED, GINGER ROMAN. 1H42. SORTIE: 07/09. ***(*)

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