
[Critique ciné] Three Generations, à tordre le cou aux stéréotypes
DRAME | Elle Fanning, Naomi Watts et Susan Sarandon incarnent trois générations travaillées par la question des choix cruciaux à poser dans une vie.
Étoile montante du Landerneau hollywoodien, Elle Fanning, 18 ans tout juste au compteur, fait le grand écart sur les écrans en quelques mois à peine, passant de la beauté fatale de The Neon Demon, le trip horrifique au formalisme glacé de Nicolas Winding Refn, à ce drame intimiste où elle campe, tout en adolescence revêche, un garçon né dans un corps de fille. Ramona est bien décidée à devenir Ray pour de bon, donc, mais doit pour cela remonter la trace d’un père absent dont il s’agit d’obtenir le consentement légal. Soit les prémices d’une quête identitaire amenant à gratter là où ça fait vraiment mal, jusqu’à faire exploser le brise-lames familial des secrets et mensonges…
Fanning, Naomi Watts et Susan Sarandon -casting de luxe- incarnent trois générations travaillées par la question des choix cruciaux à poser dans une vie. Si la dernière radote un peu en éternelle excentrique sur le retour, les deux autres trouvent souvent le ton juste. Le film de Gaby Dellal (On a Clear Day) aussi, tordant idéalement le cou aux stéréotypes sans trop tirer sur la corde du mélo. Modeste, un éloge sensible du champ des possibles emballé avec soin et savoir-faire, malgré un sens du montage parfois très approximatif.
DE GABY DELLAL. AVEC ELLE FANNING, NAOMI WATTS, SUSAN SARANDON. 1 H 32. SORTIE: 07/12. ***
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici