Critique

[Critique ciné] Terminator: Dark Fate, lent au redémarrage

© Kerry Brown
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

ACTION/SCIENCE-FICTION | La saga Terminator repart en mode mineur, assurant le spectacle sans créer de mystère ni de grand frisson.

Au début de Terminator: Dark Fate, une courte mais spectaculaire séquence réunit les trois personnages essentiels des débuts de la saga: Sarah Connor, son fils John et le Terminator. Linda Hamilton, Edward Furlong et Arnold Schwarzenegger jeunes, tels qu’on pouvait les voir dans le sommet qu’est Terminator 2: Judgment Day. Vingt-huit ans se sont écoulés depuis, mais les trois interprètes ont leur physique d’alors, comme si ce temps à travers lequel voyagent si souvent certains personnages de la série se trouvait d’un seul coup aboli par la vertu de l’empire digital. Un tour de force technologique, pour une scène capitale à plus d’un titre, qu’on reçoit comme un choc puissant, et qui augure bien d’un nouveau film présenté par James Cameron comme le premier épisode potentiel d’une nouvelle trilogie. Ce premier volet fait débarquer sur Terre une jeune femme venue du futur avec des pouvoirs très spéciaux: Grace (Mackenzie Davis), super- soldate au corps « augmenté ». Elle doit protéger une jeune femme enceinte qu’un Terminator de modèle Rev-9, encore plus puissant, a pour mission de tuer, car l’enfant de Dani Ramos (Natalia Reyes) mènera la résistance future…

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Efficace, sans plus

Deux vieilles connaissances participeront au combat. Sarah Connor et le T-800 resté sur Terre ont l’âge d’être papy et mamy, mais tant Arnold Schwarzenegger (72 ans) que Linda Hamilton (63) ont encore l’énergie de porter haut les idéaux de la saga parvenue à son sixième film. L’histoire ignore les événements survenus dans les épisodes 3, 4 et 5. De quoi se rebrancher en ligne quasi directe sur le phénoménal T2 et réjouir des fans restés parfois perplexes devant les développements survenus depuis. S’il démarre donc sous les meilleurs auspices, et s’il assure au spectateur son content d’action pure et d’effets spéciaux, Terminator: Dark Fate n’en reste pas moins éloigné des standards établis par James Cameron, obligé de réécrire le scénario, jugé insatsfaisant, en cours de tournage. Malheureusement, le script offre bien trop peu de surprises et un suspense très relatif. Et la réalisation, confiée à Tim Miller (connu pour le régalant Deadpool), place l’efficacité au-dessus de tout mystère. Pas évident, certes, de renouveler une formule à la réussite éprouvée, qu’un grand cinéaste a déjà portée à incandescence! On se contentera donc du plaisir réel pris à suivre des personnages auxquels nous nous sommes attachés, tout en en accueillant deux autres fort bien campés et marquant une certaine affirmation féministe.

Terminator: Dark Fate. De Tim Miller. Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis. 2h08. Sortie: 23/10. ***

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