[Critique ciné] Sauver ou périr, portrait troublant et mémorable

DRAME | Chronique d’une lourde épreuve qui confirme le talent fou de Pierre Niney.

Le sens du sacrifice est une des exigences du métier de soldat du feu. Membre des sapeurs-pompiers de Paris, Franck en fera preuve quand il refusera d’abandonner ses hommes dans un incendie d’où il ressortira très gravement brûlé. Son visage, notamment et surtout, a littéralement « fondu » sous son casque, le laissant défiguré. Va commencer pour Franck un long et douloureux chemin vers un retour à la vie, aux siens, au monde… Chronique d’une lourde épreuve et portrait d’un jeune homme contraint à une solitude horrible, Sauver ou périr s’inspire du vécu quotidien des pompiers pour donner à son récit une assise crédible. À l’avant-plan, Pierre Niney allie justesse et sobriété dans un rôle-piège. Il signe un portrait troublant, émouvant, mémorable. Et confirme, après Yves Saint-Laurent, Frantz et La Promesse de l’aube, un talent fou qui le place à la pointe de sa génération d’acteurs.

De Frédéric Tellier. Avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Chloé Stefani. 1h56. Sortie: 28/11. ***(*)

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