Critique

[Critique ciné] Motherless Brooklyn (Brooklyn Affairs), maladroit mais toujours attachant

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

DRAME CRIMINEL | Edward Norton passe derrière la caméra pour une adaptation libre du roman de Jonathan Lethem.

Edward Norton n’était plus passé derrière la caméra depuis Keeping the Faith (Au nom d’Anna) en 2000. Près de 20 ans après ce très léger coup d’essai, il nous revient avec une adaptation particulièrement libre du roman de Jonathan Lethem, Motherless Brooklyn, qu’il transpose dans le New York des années 50. En détective privé atteint du syndrome de Gilles de la Tourette et enquêtant sur le meurtre de son ami et mentor sur fond de corruption systémique et de discrimination raciale, il y évoque souvent le Dustin Hoffman de Rain Man qu’on aurait parachuté au coeur d’un film noir à la Bogart. Étonnamment, la greffe prend plutôt bien, notamment grâce à ce ton frais, dynamique, jazzy, parfois même assez décalé, qui pouvait faire le charme d’une série comme Bored to Death sur HBO, par exemple. Critique faussement alambiquée de l’ivresse du pouvoir, Motherless Brooklyn a l’élégance discrète, pas du tout tape-à-l’oeil, et transpire le plaisir de raconter des histoires, même si sa voix off, trop littéraire, alourdit souvent le propos. Sans jamais rien révolutionner, Norton signe un film parfois maladroit, certes, mais toujours attachant, qui aurait gagné à être plus concis.

De et avec Edward Norton. Avec également Alec Baldwin, Willem Dafoe. 2h24. Sortie: 04/12. ***

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