Critique

[Critique ciné] Mon Ange, une pénitence

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

DRAME FANTASTIQUE | Une longue pub pour du jambon Herta dopée à l’érotisme AB3.

[Critique ciné] Mon Ange, une pénitence

Un homme invisible s’éprend d’une aveugle. Sur cet improbable argument de court métrage étiré sur 78 interminables minutes, le Belge Harry Cleven (Trouble) échafaude une poésie des petits riens de l’existence truffée de considérations bêtifiantes sur le silence, la pluie, les odeurs -ce genre… Co-écrit avec Thomas Gunzig et en partie produit par Jaco Van Dormael, le film, éloge de la différence privilégiant le flou, le point de vue subjectif et la caméra de traviole, aligne les banalités avec un sérieux papal assez atterrant. Fasciné par ses propres « trucs » de magicien, Cleven oublie de faire du cinéma, lorgnant grossièrement les tics d’un Malick -une approche sensorielle de la peau, de la lumière, du vent dans les arbres…- pour se fendre à l’arrivée d’une longue pub pour du jambon Herta dopée à l’érotisme AB3. Une pénitence de tous les instants.

De Harry Cleven. Avec Fleur Geffrier, Maya Dory, Elina Löwensohn. 1h18. Sortie: 03/05. °

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