Critique

[Critique ciné] Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, Burton en terrain familier

Eva Green dans Miss Peregrine's Home for Peculiar Children, de Tim Burton. © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

CONTE FANTASTIQUE | Difficile d’imaginer cadre plus burtonien que ce conte fantastique adapté du roman éponyme de Ransom Riggs.

Ado solitaire ayant grandi dans une petite ville de Floride, Jake (Asa Butterfield, impeccable) voit son existence basculer lorsque, arrivé à l’article de la mort, Abe, son grand-père au passé mouvementé (Terence Stamp), lui laisse les indices conduisant à un monde mystérieux, l’orphelinat pour enfants particuliers que tenait Miss Peregrine (Eva Green). Et le gamin d’entreprendre un voyage qui l’emmènera bien au-delà de Cairnholm, au Pays de Galles, pour l’immerger au coeur d’une réalité temporelle multiple, dans un univers enchanté comme inquiétant peuplé de personnages dotés d’étranges pouvoirs…

Difficile d’imaginer cadre plus burtonien que celui de Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, conte fantastique adapté du roman éponyme de Ransom Riggs, et célébrant la différence tout en baignant dans un imaginaire gothique dont le cinéaste a fait son miel, de Edward Scissorhands à Big Fish et autre Dark Shadows. L’on est donc ici en terrain familier, le film évoquant encore un Alice in Wonderland décliné en mode plus sombre. Pour autant, le charme n’opère que d’inégale manière, et Burton, s’il fait mieux que respecter le cahier des charges, peine à y insuffler la magie espérée -présente, toutefois, le temps de la scène de la découverte de l’épave, par exemple, mais aussi d’un hommage brillantissime, à même la jetée de Blackpool, au Ray Harryhausen de Jason and the Argonauts. Soit des échappées lumineuses ne suffisant pas à estomper l’impression de routine présidant à l’ensemble, le réalisateur semblant, par moments, procéder à l’inventaire de son cinéma. Une perspective certes pas déplaisante, mais à laquelle fait défaut cette étincelle que l’on appelle l’inspiration…

DE TIM BURTON. AVEC ASA BUTTERFIELD, EVA GREEN, TERENCE STAMP. 2 H 07. SORTIE: 29/09. ***

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