[Critique ciné] Los Versos del Olvido, sobre et puissant
DRAME | Un film réalisé au Chili par un jeune cinéaste iranien en exil.
On ne connaîtra pas le nom du vieil homme, gardien d’une morgue quelque part en Amérique latine. Lui-même a tendance à oublier les noms de celles et ceux qui reposent dans le cimetière. Mais leurs vies lui importent. Et quand des miliciens abandonnent, au lendemain d’un massacre d’opposants, le cadavre d’une jeune femme dans sa morgue, le vieil homme va se donner pour mission de fournir à l’inconnue une digne sépulture… Réalisé au Chili par un jeune cinéaste iranien en exil, Los Versos del Olvido oscille de fascinante manière entre l’anecdote et le conte moral, entre le réel et un imaginaire poétique et politique dont la sombre séduction opère sur un rythme lent. Juan Margallo y signe une interprétation sobre et puissante à la fois.
D’Alireza Khatami. Avec Juan Margallo, Tomás del Estal, Manuel Morón. 1h32. Sortie: 02/01. ***(*)
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