
[Critique ciné] Breathe, touchant mais sans surprise
DRAME/BIOPIC | Un mélodrame bien éloigné des univers jusqu’ici fréquentés par Andy Serkis…
Épatant personnage que cet Andy Serkis. Acteur, on le savoure en méchant totalement déjanté dans Black Panther après l’avoir admiré en spécialiste du « performance capture », interprète de Gollum dans The Lord of the Rings et de King Kong dans le remake du même nom, mais aussi du Captaine Haddock dans l’adaptation par Spielberg du Secret de la Licorne. Réalisateur de seconde équipe pour son ami Peter Jackson sur la trilogie du Hobbit, celui qui fait désormais partie de la saga Star Wars (il y joue Snoke) reviendra fin d’année dans le rôle de… Baloo pour un Mowgli qu’il met lui-même en scène. En attendant, c’est avec surprise qu’on le découvre réalisateur -et réalisateur seulement- d’un mélodrame bien éloigné des univers jusqu’ici fréquentés par le natif de Ruislip, Royaume-Uni… L’action de Breathe (« Respire ») nous emmène du Kenya des années 50, alors colonie britannique, à l’Angleterre où doit rentrer se soigner un jeune acheteur de thé frappé à 28 ans par la polio. Paralysé quasi totalement, Robin Cavendish (joué par Andrew Garfield, le nouveau Spider-Man) recevra un soutien fervent de son épouse Diana (Claire Foy, Elizabeth II dans la série The Crown), et vivra son calvaire avec un courage admirable, tout en militant pour les droits des handicapés. Serkis narre cette histoire vraie dans un style académique et sans transcender un matériau tire-larmes certes éminemment touchant, mais qui ne réserve aucune surprise, faute de… souffle et d’élan.
De Andy Serkis. Avec Andrew Garfield, Claire Foy. 1h57. Sortie: 28/02. **(*)
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