Cannes: Le Meraviglie d’Alice Rohrwacher, foutraque et anticonformiste

La réalisatrice Alice Rohrwacher et les actrices Alba Rohrwacher et Monica Bellucci pour le film "Le Meraviglie" présenté à Cannes le 18 mai 2014 © Reuters
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le film du jour (5). Seul film italien concourant à la Palme d’or, Le Meraviglie (Les Merveilles), d’Alice Rohrwacher (la soeur d’Alba, comédienne appréciée de Io Sono l’amore à La belle endormie) a fait souffler un vent de fraîcheur sur la compétition.

Soit, dans un petit village retiré en Ombrie, l’histoire de Gelsomina (Maria Alexandra Lungu), une adolescente de 12 ans vivant avec ses parents (Alba Rohrwacher et l’acteur belge Sam Louwyck) et ses trois soeurs cadettes du produit d’une petite exploitation apicole. Une existence en marge du monde que va venir perturber l’arrivée de Martin, un jeune délinquant placé là dans le cadre d’un programme de réinsertion, mais aussi le tournage du « Village des merveilles », jeu télévisé ayant le don de faire rêver la fillette.

Portrait sensible d’une adolescente, Les Merveilles est aussi la peinture d’un monde à l’agonie, perspective envisagée par Alice Rohrwacher de manière quelque peu ésotérique. S’il y a là un sujet fort, l’impression qui prévaut est aussi à un film quelque peu foutraque, jusqu’à flirter le grand n’importe quoi lors d’un jeu télévisé fumeux réinventant, par Monica Bellucci interposée, un folklore étrusque. Mais soit, à défaut d’éblouir, ces fragiles Merveilles ont au moins le mérite d’aller à rebours des conformismes, cinématographiques et autres…

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