Bons plans sorties pour le week-end du 19 au 21 octobre

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, expos, scènes… Comme chaque vendredi, Focus vous propose de quoi pimenter votre agenda week-end.

MUSIQUE/CLUBBING

Festival des libertés
Où: Théâtre national et KVS, Bruxelles
Quand: du 18 au 27 octobre
Quoi: Le politique et l’artistique sont « des mots qui vont très bien ensemble ». Enfin, la plupart du temps. Parfois. Éventuellement… C’est que l’exercice est casse-gueule. Un vrai numéro d’équilibriste auquel va à nouveau s’essayer le Festival des libertés, à Bruxelles, du 18 au 27 octobre prochains. Le mix n’a pas changé, entre concerts, documentaires, arts de la scène et débats. Le tout regroupé sous une même bannière, un même thème. Cette année, il s’imposait presque de lui-même: la crise! Economique, sociale, culturelle, civilisationnelle… N’en jetez plus, elle est partout, tout le temps. Ce n’est pas pour autant une raison de faire la tronche. Halte à la sinistrose! Au Festival des libertés, on a décidé d’y voir une occasion de rebondir, de lancer de nouvelles idées, de reconstruire de nouvelles choses, un modèle tout neuf. L' »antécrise », pour défendre « l’idée selon laquelle la crise représente également l’opportunité d’explorer de nouvelles façons de voir et de faire, d’ouvrir le champ des possibles ».
Vaste programme qui sera donc creusé lors de nombreux débats publics, d’une part, et décliné sous forme de multiples propositions artistiques de l’autre. Et le menu est chargé. Au rayon documentaire, près d’une trentaine de films seront en compétition, balayant des sujets aussi divers et chauds que la culture des OGM (Bitter Seeds), l’Afghanistan (Hell and Back Again, Generation Kunduz), les révolutions arabes (Back to the Square, Karama Has No Walls), l’immigration clandestine (Malta Radio)… Du lourd. Du solide aussi, dans l’autre gros chapitre du festival: les concerts. Avec, notamment, les Français électros de Birdy Nam Nam, un gros chapitre rap ricain (De la Soul et Public Enemy), un peu de chanson libertaire (Thiéfaine), et une chouette affiche reggae (U-Roy et Max Romeo)… Le tout complété par un volet arts de la scène, au Théâtre national. Un bon remède anticrise.
www.festivaldeslibertes.be

Leftorium Où: Bazaar, Bruxelles
Quand: vendredi 19 octobre
Quoi: Désormais bien ancrées au Bazaar, les soirées Leftorium occuperont pour la première fois les deux étages du lieu, qui inaugurera par la même occasion la nouvelle configuration. Au programme, le patron Geoffroy (Mugwump) et l' »anniversairé » Prince Off, rejoints par deux pointures internationales, Robag Wruhme et ce bon vieux techno-punk de T. Raumschmiere.
www.leftorium.be

Amsterdam Dance Event
Où: divers lieux à Amsterdam
Quand: du 17 au 21 octobre
Quoi: En termes de grand raout électro, le menu s’est largement diversifié ces dernières années: du Sonar barcelonais (pionnier, crédibilité) au Tomorrowland (festival mammouth, Disneyland sous acide) en passant par l’Ibiza International Music Summit (le rendez-vous pro)… À Amsterdam, on a décidé de combiner un peu le tout, entre gigantisme et proximité. L’Amsterdam Dance Event se déroulera du 17 au 21 octobre prochain. Cinq jours pendant lesquels se presseront ainsi quelque… 800 artistes, répartis dans 75 lieux différents, du club Escape en passant par la salle Paradiso ou le gigantesque Sand. Au menu, des poids lourds dance type David Guetta ou Fedde le Grand, mais aussi un paquet de légendes (de Jeff Mills à Carl Craig, de François K à Frankie Knuckles…), et autres saveurs plus contemporaines (2 Many DJ’s, Benga, Simian Mobile Disco, Art Department, Erol Alkan…) et autres jeunes pousses (Julio Bashmore, Joy Orbison…).
Ces réjouissances sont complétées par deux autres facettes de l’événement. Côté playground, le festival proposera en journée des expos, showcase, projection de documentaires; tandis que l’Amsterdam Dance Event Conference sera davantage réservé aux professionnels, avec des exposés ou des débats autour du remix, de la critique musicale, du branding… Plus généralement, il sera question d’interroger l’avenir des musiques électroniques. Vu le boum actuel (voir le basculement définitif du marché US jusque-là préservé), il y aura à coup sûr de quoi discuter…
www.amsterdam-dance-event.nl

5 ans de Sam Booking
Où: Ferme du Biéreau, Louvain-la-Neuve
Quand: vendredi 19 octobre
Quoi: Cela fait donc cinq ans que Sam Booking tire des projets musicaux à tendance folk/world de notre petit Royaume. L’occasion de faire une grande fête, déclinée en trois dates: à l’Atelier 210 (le 4 octobre passé), à la Ferme du Biéreau (ce vendredi) et au Centre culturel de Chênée (le 15 novembre prochain). On y retrouvera Balimurphy, Too Much & the White Nots, Camping Sauvach, Primitiv et Dalton Telegram qui, en plus de se partager l’affiche, se partageront également la scène pour plusieurs créations communes.
www.fermedubiereau.be

CINÉMA

Frankenweenie ****
En salles depuis le 17 octobre
ANIMATION | Avec le remake de Frankenweenie, court métrage devenu long, Tim Burton signe son film le plus personnel, trouvant dans l’animation image par image un médium à la mesure d’un imaginaire branché sur ses souvenirs d’enfance…
Notre critique

Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté ***
En salles depuis le 17 octobre
COMÉDIE | C’est au tour d’Edouard Baer d’enfiler le costume du petit Gaulois dans le nouvel épisode réalisé par Laurent Tirard, Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté. Un film inspiré par deux albums classiques d’Albert Uderzo et René Goscinny: Astérix et les Bretons (le huitième, paru en 1966) et Astérix et les Normands (le neuvième, paru en 1967).
Notre critique

Cesare deve morire ****
En salles depuis le 17 octobre
DRAME | Plus humanistes que jamais, les frères Taviani signent un formidable Cesare deve morire, Ours d’Or au festival de Berlin.
Notre critique

The Paperboy ***
En salles depuis le 17 octobre
POLAR | Révélé voilà trois ans par Precious, Lee Daniels s’essaye, avec The Paperboy, au polar tout en moiteur. Soit, dans un bled de Floride à la toute fin des années 60, l’équipée hasardeuse d’un duo de journalistes du Miami Times (Matthew McConaughey et David Oyelowo), venus remuer la fange -à savoir mettre leur nez dans l’affaire de meurtre qui avait expédié Hillary Van Wetter (John Cusack) derrière les barreaux.
Notre critique

EXPOS/SCÈNES

Dehors et Barakstad Où: Dehors, au Grand Manège à Namur; Barakstad, au KVS à Bruxelles
Quand: jusqu’au 20 octobre; les 18 et 19 octobre
Quoi: Au théâtre, la parole sur les clochards et le système qui les engendre doit éviter le naturalisme, le pathos et les clichés. Un penseur de terrain a inspiré Dehors d’Antoine Laubin et Barakstad de Guy Dermul: l’ethnologue/psychanalyste français Patrick Declerck . À Namur, Dehors d’Antoine Laubin s’appuie sur le dramaturge Thomas Depryck et un bon casting de comédiens. L’art du spectacle sobre, du jeu sans fioritures, du décor bien réfléchi. À Bruxelles, le KVS reprend son succès Barakstad/Bidonville, le solo touchant d’un type à la masse (calme et intense Nico Sturm) sur fond de jazz (Ictus), d’un espace urbain en désolation qui prend l’eau. Au centre, débarque Guy Dermul, les nerfs chevillés au texte de Declerck, à dégommer les lieux communs de la société sur ses marginaux. Une violence salutaire. En reflet à la précarité de l’époque, deux spectacles à voir, entourés d’un programme d’expos et de débats…
www.theatredenamur.bewww.kvs.be

Art’Contest (exposition collective)
Où: Centrale for Contemporary Art, Bruxelles
Quand: jusqu’au 21 octobre
Quoi: C’est peut-être dans les arts plastiques que la paresse intellectuelle fait le plus de ravages. La proposition mérite d’être examinée. Quand on voit le consensus laudateur qui se cristallise autour des « topos », les lieux communs de l’art « formolés » -Warhol et consorts- dont la force d’expression s’est diluée à force de répétition, et qu’on le compare à l’indifférence dévastatrice qui accompagne le plus souvent la jeune création, il y a de quoi être révolté. Bien sûr, tout cela s’explique, un petit tour du côté de l’ami René Girard suffit à rappeler la structure triangulaire du désir. En clair, il faut qu’une tierce personne indique au sujet l’objet de son désir. Livré à lui-même, sans l’oeil de l’autre et sans ses mots, ledit sujet tourne à vide. Et si, dans un ultime sursaut, on sortait de ce mécanisme grâce à la conscientisation? Et si nous apprenions à voir les oeuvres par nous-mêmes, à essayer de les comprendre sans avoir recours aux catégories préétablies? « Soutenir et promouvoir la jeune création », telle est l’ambition d’Art’Contest qui déploie cette année sa 8e édition dans un nouvel environnement, celui de la Centrale of Contemporary Art. L’opportunité est belle pour plonger son regard vers des oeuvres sur lesquelles ne sont pas encore sédimentés trop de matières discursives, trop de commentaires ineptes. Cette année, l’exposition réunit les dix candidats suivants: Steven Baelen, Léandro Centore, Paulien Föllings, Meryll Hardt, Pierre Lizin, Jonas Locht, Adrien Lucca, Liesbeth Marit, Pauline M’Barek et Sébastien Pauwels. Au programme, de la vidéo, de la matière digitale, de la sculpture mais également des dessins sur carnets. Le tout -c’est une première- réellement scénographié de manière à ce qu’à défaut de fil rouge, les oeuvres s’emboîtent logiquement… et s’offrent à des regards désireux d’en sonder les mystères.
www.lacentraleelectrique.be

L.H., K.D., J.F.Pl., L.D., N.A., M.V.

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