Bons plans sorties pour le week-end (Bozar Cinema Days, Leftorium, Love, Ramo…)

P'tit Quinquin, de Bruno Dumont, ce dimanche à Bozar. © Arte
FocusVif.be Rédaction en ligne

Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end en quelques clics.

Leftorium

Le 9 janvier au Bazaar, 1000 Bruxelles

Pas de répit pour Geoffroy Mugwump. Une semaine après avoir enterré 2014, il remet déjà le couvert avec la première soirée Leftorium de l’année. En invité-vedette, Massimiliano Pagliara, Italien de Lecce, exilé à Berlin, où il tourne notamment les platines du Panoramabar/Berghain.

www.leftorium.be

Love

Le 9 janvier au Cercle de Lorraine, 1000 Bruxelles

Episode numéro trois pour les soirées Love, drivées par Renaud Deru (Cosy Mozzy/Attar!). Après les derniers petits réglages de circonstances, la formule deep house chic et branchée devrait avoir trouvé désormais sa vitesse de croisière. L’invité du jour, bien connu de la maison: Compuphonic, précédé par les petits nouveaux, Lumoon & Robin.

www.facebook.com/lovepartyinbrussels

Von Durden + The Holmes

Le 10 janvier au Live Club, Liège

Ils l’avaient annoncé dès le départ: la tournée liée à la sortie de l’album III serait à l’image de ce troisième disque: courte et intense. En effet, début février, Elliott, frontman du groupe, s’envole pour un tour du monde d’un an. L’antépénultième date aura lieu ce samedi au Live Club, avec les très bons The Holmes (avec des membres de Romano Nervoso, The Subs et The Dukes dedans) en première partie.

www.liveclubliege.be

Bozar Cinema Days

Du 8 au 11 janvier à Bozar, 1000 Bruxelles

Dix ans déjà! Le département cinéma de Bozar n’a cessé de grandir, avec à sa tête depuis 2006 une Juliette Duret qui a su y développer une programmation aussi abondante (entre 80 et 90 événements, 120 et 135 projections) que riche en qualité. Pour marquer cet anniversaire, les Bozar Cinema Days de janvier proposent une série alléchante de séances toutes dignes du plus grand intérêt. Turist du réalisateur suédois Ruben Ostlund, L’Institutrice de l’Israélien Nadav Lapid, Blind Dates du Géorgien Levan Koguashvili, L’Enlèvement de Michel Houellebecq de Guillaume Nicloux, Flammes et Tam Tam/Pointilly/Dry Martiny de l’inclassable Espagnol Adolpho Arrietta, le documentaire Des hommes de Stanislas Zambeux, The Go Go Boys: The Inside Story Of Cannon Films de Hilla Medalia… Et ce n’est pas tout, car les quatre folles journées -et soirées- de Bozar Cinema Days réservent encore d’autres trésors, comme la présentation sur grand écran de la géniale série télé de Bruno Dumont P’tit Quinquin.

www.bozar.be

Sorties ciné de la semaine:

The Disappearance of Eleanor Rigby ****, le talent incandescent de Jessica Chastain Métamorphoses *** de Christophe Honoré, film mythologique La Rançon de la gloire ***, Xavier Beauvois burlesque Unbroken ***, Angelina Jolie a pris goût à la réalisation Les Héritiers **, utile mais bourré de clichés Horrible Bosses 2 **, petit plaisir coupable Wolves *, puéril, déficient et barbant

Ramo

Jusqu’au 18 janvier à l’Espace Contretype, 1060 Bruxelles

Parallèlement aux images d’écologie militante signées Marc Wendelski, Contretype expose le photographe français Massao Mascaro dans sa petite salle. S’il n’a que 24 ans, Mascaro possède plus d’une corde visuelle à son arc, et notamment celle d’être membre fondateur de La Grotte, passionnant collectif de photographes. « Créer de l’image pour développer un langage », telle est l’ambition qui le porte sur le chemin de sa pratique. Installé à Bruxelles, Mascaro développe une approche esthétique dominée par le noir et blanc. C’est le cas de la série intimiste Ramo, qui interpelle le spectateur tout autant qu’elle exige de lui. Il faut les clés pour entrer dans cette suite d’images. Derrière les prises de vue, où le végétal affleure, se dévoile une tentative de remonter l’arbre généalogique familial. Un arbre symbolique derrière lequel s’en cachent d’autres, bien réels ceux-là, des fruitiers peuplant la Calabre. Qui dit arbre dit également racine: où les trouver sachant que la famille de Mascaro est littéralement « déracinée », ses grands-parents ayant quitté l’Italie pour le ciel gris du Nord-Pas-de-Calais? Est-ce la lumière de ce coin de terre pluvieux qui teinte d’un voile mélancolique une pastèque grossièrement découpée sur un coin de table? Ou est-ce ce vaporeux septentrion qui s’invite à la faveur d’un filet disposé au pied d’un olivier telle une brume fantomatique? Forcément, tout se mêle: est-on encore italien quand on vit en France et peut-on être français quand on a dit adieu à l’Italie? Autant de questions que l’on se pose en vain, mais dont les réponses importent finalement peu. Connaître le contexte général de l’entreprise suffit à se mouvoir parmi ces clichés marqués par une subtile nostalgie de la lumière.

www.contretype.org

Les Amazones du PKK (Colin Delfosse)

Jusqu’au 17 mai au Musée de la Photographie de Charleroi

Tenté par l’exposition Putain de guerre? Tant qu’à faire le déplacement à Charleroi, c’est le moment de s’offrir un joli doublé gagnant en poussant une pointe jusqu’au Musée de la Photographie pour y découvrir Les Amazones du PKK. Dans la mythologie grecque, les Amazones, qui vivaient dans l’actuelle Turquie, se coupaient le sein droit afin de pouvoir plus facilement tirer à l’arc. Cette mutilation volontaire symbolisait la totale abnégation de femmes ayant opté pour la liberté et l’autodétermination. Sans aller jusqu’à ces extrémités, de nombreuses femmes -on en compte plus de 2000 venues de Turquie, d’Iran, d’Irak et de Syrie- font aujourd’hui le choix de la résistance et du combat en intégrant les rangs du PKK, cette organisation -classée terroriste par les Etats-Unis, l’Europe et bien sûr la Turquie- qui se bat pour revendiquer le droit à l’existence des Kurdes. Pour rappel, la Turquie moderne s’est construite sur la négation d’une question kurde et, depuis 2007, elle durcit ses positions sur le sujet. Sous l’impulsion d’une amie, le photojournaliste bruxellois Colin Delfosse -Press Photo Award 2014- s’est rendu au milieu des montagnes, au nord de l’Irak, pour rencontrer ces jeunes femmes qui ont pris les armes. Cette expérience menée en 2009 a débouché sur une série de portraits émouvants tout en contrastes. Le froid métal noir des kalachnikovs et l’aspect martial des treillis militaires acquièrent une dimension inédite confrontés à la finesse d’une main, à la douceur d’un regard. Mais attention, pas de projections: dans cette région de confins arides, la fragilité n’est pas de mise, et ces Amazones endurent la rigueur et la discipline avec une résolution à toute épreuve. Celle-là même qui leur fait gagner le respect de leurs homologues masculins dans un contexte de société patriarcale et traditionnelle.

www.museephoto.be

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