Critique

Awake

© NBC Universal, Inc.
Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Un récit tordu, dans lequel un homme navigue entre deux réalités. Un casse-tête métaphysique du meilleur effet…

UNE SÉRIE NBC, CRÉÉE PAR KYLE KILLEN. AVEC JASON ISAACS, LAURA ALLEN, STEVE HARRIS. ***
Dès ce vendredi 21 septembre à 20h45 sur Be Séries.

C’est l’histoire d’un type, un homme qui dort. Quand il ouvre les yeux, il est avec sa femme. Le matin suivant, quand il se réveille, il est avec son fils. C’est le récit d’une navigation entre deux réalités, suite à un terrible accident de voiture. Michael Britten ne sait pas quelle est la vraie vie: celle où son épouse est morte, ou celle où c’est son fils qui a disparu?

Britten va voir un psy. Deux, en fait. Un dans chaque monde. Le premier qui lui dit qu’il est malade, qu’il ne doit pas entretenir le souvenir du disparu en se l’inventant vivant, le second qui prétend que c’est une bénédiction de faire revivre les morts dans sa tête.

Il n’a pas l’intention de choisir, il ne veut pas renoncer à un des défunts. A force, il trouve son compte dans ses allers et retours entre les deux personnes qu’il aime le plus au monde. Et surtout, ses univers parallèles se nourrissent les uns des autres, et permettent non seulement de mieux comprendre sa famille, mais aussi de mener à bien plus efficacement ses investigations. Car Britten est policier, du genre intuitif. Il peut désormais piocher des bribes de réponses à propos d’un fait divers qui s’est déroulé dans la réalité A dans une situation tout autre de la réalité B, même si leur imbrication n’est a priori pas évidente.

Ça y est, vous êtes largués? Le téléspectateur américain aussi. Après 13 épisodes, il a décrété (par l’entremise de la chaîne, NBC, confrontée à de mauvaises audiences) que la série devait s’arrêter là.

Effectivement, le pitch d’Awake n’est pas des plus digestes. Malgré tout, l’installation d’une certaine routine dans l’élucidation des meurtres par le héros (un par épisode, comme dans les séries procédurales classiques) offrait au public un certain confort de réception. Et la complexité de son récit pouvait permettre aux fans de casse-têtes métaphysiques d’y trouver leur compte.

Beau casting, image léchée, propos en filigrane passionnant… rien de tout cela n’a pu sauver Awake, qui s’est définitivement endormie.

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