Arrêt sur image (3/6): Benny Lam, enterrés de leur vivant

© Benny Lam, Trapped 08, Series: Subdivided Flats, 2012 Courtesy of Benny Lam (photographs), Kwong Chi Kit and Dave Ho (concept),
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Chaque semaine, Focus lève le voile sur le travail de l’un des finalistes du prix photographique Pictet 2018. Cette semaine: Benny Lam.

Paradis des milliardaires et des enseignes de luxe, Hong Kong incarne le miracle économique asiatique, les success stories s’y ramassent à la pelle. Mais pas pour tout le monde. Plus de 200.000 personnes -dont 40.000 enfants- vivent au coeur de cette mégalopole de 7,5 millions d’habitants dans des conditions effroyables. Hélas, la question fait souvent figure de détail dans une cité où sévit la règle du chacun pour soi: ce lumpenprolétariat moderne n’a pas droit aux égards élémentaires que l’on accorde aux animaux des zoos.

Entassés à plusieurs dans des « cabines-cercueils », comme on les surnomme, ces laissés-pour-compte du logement louent de véritables trous de nez dans lesquels l’architecture se contracte de manière inédite. Il n’est pas rare d’y voir une cuisine faisant office de toilette ou de salle de bain. Photographe américain, Benny Lam a passé quatre années vie à photographier ces taudis dont les dimensions varient entre quatre et vingt mètres carrés. Le résultat est à pleurer. Il dit un monde qui s’est perdu en chemin.

Arrêt sur image (3/6): Benny Lam, enterrés de leur vivant
© Benny Lam, Trapped 04, Series: Subdivided Flats, 2012 Courtesy of Benny Lam (photographs), Kwong Chi Kit and Dave Ho (concept),

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