Critique

[À la télé ce soir] Une si belle famille

© JAN TÖVE
Nicolas Bogaerts Journaliste

Cette minisérie suédoise verse le citron sur la plaie béante des conflits larvés et des drames prêts à éclore dans les plus belles occasions de réjouissance, quand la famille montre l’étendue de sa toxicité.

« Rien n’est jamais acquis à l’homme« , écrivait Aragon… C’est encore plus vrai quand on est plongé dans le marigot familial. Cette minisérie suédoise verse le citron sur la plaie béante des conflits larvés et des drames prêts à éclore dans les plus belles occasions de réjouissance, quand la famille montre l’étendue de sa toxicité. Deux femmes, Sunny et Meja, s’apprêtent à sceller leur union dans une cérémonie où chacune a convié les siens. L’une et l’autre viennent de contextes sociaux et culturels différents. Mais, contre toute attente, c’est la manière dont Grace, la mère de Meja, va s’employer à combler le fossé avec la belle-famille, en s’éclipsant avec le père de Sunny, qui va mettre le feu aux poudres. Plutôt lente à démarrer, alors même que les indices du drame sont semés de manière ostensible, la série a des sursauts de comédie amère, portée par des comédiens très convaincants. Grande et petite bourgeoisie s’y fissurent dans la trahison, façon vaudeville à la sauce Festen.

Série créée par Colin Nutley. Avec Helena Bergström, Maria Lundqvist, Johan Kjellgren. ***

Jeudi 17/12, 20h55, Arte.

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