Critique

[À la télé ce soir] Une belle histoire

© RÉMY GRANDROQUES
Nicolas Bogaerts Journaliste

Si les histoires d’amour finissent mal, elles ne commencent pas toujours très bien non plus. La première de ce récit choral transforme un drame de montagne (peu subtil et piqué à deux blockbusters américains) en trauma séminal pour David. Cinq ans plus tard, reconstruit, il enchaîne les galères: pilote d’hélico, il manque de se faire renvoyer parce qu’une cliente a failli faire tourner son baptême de l’air au drame. La série suit la naissance de cette improbable idylle en même temps que celles des amis de David, casés depuis belle lurette. Elle passe en revue les questions et les doutes des couples modernes (ici tous strictement hétéros et très faiblement métissés): infidélité, boulot, mensonges, angoisse de la paternité… Nous sommes en 2020 et pas grand-chose n’a changé depuis Un gars, une fille. Un poil plus audacieuse, cette Belle Histoire est un divertissement inégal dans l’écriture et le jeu, mais dès qu’elle parvient à troquer la truelle pour le pinceau, elle dessine des histoires d’amour qui se laissent regarder, dans l’espoir qu’elles ne finissent pas trop mal.

Série créée par Frédéric Krivine et Emmanuel Daucé. Avec Sébastien Chassagne, Tiphaine Daviot, Ben, Louise Monot. ***

Mercredi 11/3, 21h05, France 2.

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