Critique

[à la télé ce soir] Trapped (saison 2)

© DR
Nicolas Bogaerts Journaliste

Après une première saison nouée dans la corruption, les meurtres et les trafics d’êtres humains, ce polar islandais d’un charme tout particulier revient pour une deuxième saison.

Le saisissant Ólafur Darri Ólafsson rempile dans la peau de ce flic ursidé, le commissaire Andri, aux prises cette fois encore avec les profondes lignes de fracture qui, littéralement, mettent l’Islande au bord de l’éruption. Il est question d’extrême droite, d’homophobie, d’islamophobie, de racisme anti-migrants, d’un furieux sentiment anti-establishment qui puise sa force dans la masculinité toxique. Pour ne rien arranger, un projet de forage et une usine d’aluminium, aux prises avec des activistes écologistes, finissent par indisposer la Terre mère. C’est enfin ce qui fait l’originalité de cette série qui coche les cases du polar noir scandinave: faire des éléments naturels et de l’environnement, un peu à la manière des sagas nordiques, un personnage à part entière, offrant une nouvelle dimension à cette fiction sociale diablement bien écrite et incarnée.

Série créée par Baltasar Kormákur. Avec Ólafur Darri Ólafsson, Steinn Ármann Magnússon, Stormur Jón Kormákur Baltasarsson. ****

Jeudi 6/05, 00h20, France 2.

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