Critique

[à la télé ce soir] The Young Lady

© athena films
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Sa grande audace est l’un des atouts majeurs de ce premier film plein de force et de rigueur, tranchant comme une lame bien aiguisée.

William Oldroyd (né à Londres en 1979) y adapte le roman russe de Nikolaï Leskov Lady Macbeth du district de Mtsensk, qui inspira déjà Chostakovitch pour un formidable opéra en 1934. Transposé dans l’Angleterre rurale de 1865, c’est l’histoire d’une jeune femme mal mariée, frustrée, qui s’éprend d’un paysan. Une liaison intense, qui suscitera la réaction du mari, enclenchant une suite d’événements terribles… Le trait sec et austère de la mise en scène donne une puissance singulière à la trajectoire dramatique, défiant les conventions patriarcales et les règles morales, du personnage de Katherine. Florence Pugh est éblouissante dans ce rôle difficile, potentiellement ingrat. Son interprétation met le feu à une oeuvre singulière, violente, qui nous hante bien après le générique final.

Drame de William Oldroyd. Avec Florence Pugh, Cosmo Jarvis, Paul Hilton. 2016. ****(*)

Mardi 01/03, 20h30, La Trois.

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