Critique

[à la télé ce soir] My Beautiful Stutter

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Qu’ont en commun Winston Churchill, Marilyn Monroe, Bruce Willis et Samuel L. Jackson? Tous souffrent de bégaiement. Ce trouble du langage handicapant, cette perturbation involontaire, comme disent les spécialistes, du rythme et du débit de la parole.

Plus de 70 millions de personnes bégaient dans le monde et 1 enfant sur 20 est confronté à ces problèmes d’élocution. Le pire, c’est que même si ça disparaît parfois en grandissant, il n’existe pas de remède au bégaiement. My Beautiful Stutter, le documentaire de Ryan Gielen (Surprise Party), suit cinq enfants américains tandis qu’ils participent à un étrange programme: un camp de vacances libérateur et fédérateur pour tous ceux chez qui les mots ont du mal à sortir. Cause génétique, événements traumatisants (Malcolm a vu son père se suicider)… Taro Alexander, fondateur à New York de la Stuttering Association for the Young l’avoue: son objectif numéro 1 dans la vie avant ses 19 ans et longtemps après était que personne ne remarque son bégaiement. Aujourd’hui, il défend l’idée que le balbutiement est normal. Il lutte contre les moqueries, les idées noires, le suicide aussi parfois. Et lance un vibrant appel à l’écoute, à l’acceptation et à la patience. Un film nécessaire et un docu qui rend fort, moins seul et assurément moins con…

Documentaire de Ryan Gielen. ****

Mardi 16/11, 20h30, Be 1.

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