Critique

[à la télé ce soir] Modern Family (saison 11)

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Poursuivant la déconstruction des clichés, des stéréotypes et de tout ce qui permet à une famille dysfonctionnelle de ne pas finalement s’entretuer, le baroud d’honneur de Modern Family est une démonstration de vis comica que ne déforce pas complètement son happy ending un peu sirupeux.

À son arrivée sur les écrans américains en 2009, la série Modern Family a d’emblée épaté par son double format de sitcom familiale dans le plus pur jus de comédie US, augmentée d’une approche de mockumentary (faux documentaire, à la manière de The Office ou Parks and Recreation). Jusqu’à cette onzième et ultime saison, elle a réussi le pari de rendre palpables l’évolution et la réinvention des structures familiales, nucléaire et traditionnelle, recomposée ou homosexuelle, avec un sens aigu du rythme comique, des situations vécues auxquelles chacun peut s’identifier (y compris de ce côté-ci de l’Atlantique, tomber sur ses parents en plein doggy style peut être traumatisant pour des ados). Portée par un casting riche, survitaminée par la réalisation et un montage qui renvoie les dialogues punchy du tac au tac, elle poursuit dans sa dernière saison l’analyse tendre et amusée de l’adolescence, de la parentalité, de l’homoparentalité, du fossé intergénérationnel, du narcissisme relationnel, dans un élan un peu École des fans où, au final, tout le monde a gagné. Poursuivant la déconstruction des clichés, des stéréotypes (sexisme, homophobie, préjugés racistes) et de tout ce qui permet à une famille dysfonctionnelle de ne pas finalement s’entretuer, le baroud d’honneur de Modern Family est une démonstration de vis comica que ne déforce pas complètement son happy ending un peu sirupeux.

Série créée par Christopher Lloyd et Steven Levitan. Avec Ed O’Neill, Sofía Vergara. ****

Vendredi 5/02, 20h50, Be Séries.

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