Critique

[À la télé ce soir] Milli Vanilli: du hit à la honte

Androgyne et mystérieux: Milli Vanilli au début de leur carrière en 1987 © Manfred Esser
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Oliver Schwehm revient sur la tragique histoire d’un duo propulsé au sommet des charts avec un tube, Girl You Know It’s True, dont il n’était que l’image.

« Quand on veut vendre aux Américains leur propre coca-cola, il faut qu’il fasse vrai. » Pimp my song… En 1988, le producteur allemand Frank Farian, qui a déjà bossé avec Boney M. remixe une chanson qui passe en boucle dans un club local. Mais ni lui, ni le chanteur Brad Howell ne veut monter sur scène. Quand deux danseurs, le Français Fabrice Morvan et le Munichois Robert Pilatus, viennent frapper à sa porte, Farian a l’idée de faire chanter les deux beaux gosses en play-back et de leur trouver un nom. Ce sera Milli Vanilli. Oliver Schwehm revient sur la tragique histoire d’un duo propulsé au sommet des charts avec un tube, Girl You Know It’s True, dont il n’était que l’image. Un tandem qui, bien plus rapidement encore, tombera du rang de superstar à celui de vil usurpateur. Chambres d’hôtel saccagées, histoires de drogues, de filles et pétages de plombs… Pilatus a fini par croire ses propres mensonges jusqu’à en devenir mégalo. « Musicalement, nous sommes plus doués que Bob Dylan, Paul McCartney ou Mick Jagger, ira-t-il jusqu’à déclarer. J’incarne le rock’n’roll moderne. Je suis le nouvel Elvis. » Le récit sans génie d’une terrible histoire humaine.

DOCUMENTAIRE D’OLIVER SCHWEHM. ***

Ce samedi 23 juillet à 23h30 sur Arte.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content