Critique

[à la télé ce soir] Le Regard de Georges Brassens

© Comic Strip Production
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

En 1952, au tout début de sa carrière, avec un de ses premiers salaires, George Brassens s’offre une caméra 16mm. Il filme ses parents, ses amis, ses amours. Des êtres qui lui ont inspiré certaines de ses plus grandes chansons (L’Auvergnat, Les Copains d’abord, La Non Demande en mariage).

Pendant dix ans, il accumule des films qu’il assemble, annote et archive. L’appareil passe de main en main et le troubadour anarchiste et libertaire se retrouve de plus en plus souvent à l’image. Le Regard de Georges Brassens est essentiellement basé sur ces petits films amateurs qu’il a jadis tournés. Entre le début de la reconnaissance et le succès qui ne va pas tarder à le dépasser. Le documentaire de Sandrine Dumarais se regarde comme un film de vacances le dimanche après-midi autour d’un morceau de tarte avec des amis. Étayé par François Morel, de vieux potes et un commissaire d’expo, il raconte « l’homme le plus pudique et mystérieux que j’ai pu rencontrer » comme le décrit Juliette Gréco, décrit le rapport que Brassens entretenait avec son père libre penseur et sa mère fervente catholique, dépeint la vie de bohème chez Jeanne et Marcel et évoque les curés qui lors des messes demandaient aux paroissiens de ne pas l’écouter.

Documentaire de Sandrine Dumarais. ***(*)

Mardi 19/10, 22h05, La Trois.

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