Critique

[À la télé ce soir] Le Professeur

© Les Films du Camélia
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le méconnu Valerio Zurlini fut un des auteurs les plus passionnants et les plus singuliers du cinéma italien de la période cruciale (et moderne) entre la fin des années 50 et le début des années 70.

Le réalisateur-scénariste d’Été violent, de La Fille à la valise et de Journal intime s’était fait le chroniqueur intimiste des élans amoureux et du désespoir existentiel, le poète inspiré des sentiments tristes. Il le prouve encore en 1972 avec Le Professeur, où Alain Delon incarne avec un douloureux charisme un enseignant trentenaire irrésistiblement attiré par une de ses élèves (Sonia Petrovna), âgée de 19 ans et qui semble éprouver un mal de vivre comparable au sien. Une version restaurée et augmentée (director’s cut) rend justice à cette oeuvre d’une sombre beauté, au nihilisme poignant, qu’accompagne idéalement la trompette déchirante de Maynard Ferguson.

Drame de Valerio Zurlini. Avec Alain Delon, Sonia Petrova, Alida Valli. 1972. ****(*)

Lundi 7/12, 22h25, Arte.

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