Critique

[À la télé ce soir] Le petit prince a dit

© GAUMONT
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Un road-movie aussi poignant que sobre. Loin de tout excès de pathos, Richard Berry et la petite Marie Kleiber habitent avec justesse une image aux couleurs pastel bleutées.

Violette partage sa vie d’enfant entre sa grand-mère qui l’élève, et (le week-end) un père médecin et une mère comédienne divorcés. Violette est pleine de vitalité et de curiosité enfantine. Elle est maladroite et mange un peu trop. Violette a dans la tête une tumeur qu’elle ignore, mais dont la nouvelle pousse son papa à l’emmener sur les routes, à l’aventure. Parce que le temps, désormais, est tragiquement compté… Sur un sujet des plus délicats, Le petit prince a dit offre en partage une manière de road-movie aussi poignant que sobre. Loin de tout excès de pathos, Richard Berry et la petite Marie Kleiber habitent avec justesse une image aux couleurs pastel bleutées. Au scénario et à la réalisation, Christine Pascal a tout bon. Le prix Louis-Delluc (le « Goncourt du cinéma ») en témoigne. L’actrice et réalisatrice connaîtra quatre ans plus tard, à 42 ans seulement, une fin terrible en se jetant par une fenêtre de la clinique psychiatrique où elle était soignée…

Drame de Christine Pascal. Avec Anémone, Richard Berry, Marie Kleiber. 1992. ****

Mercredi 1/7, 20h55, Arte.

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